Les organisations de faîtières de l’élevage du Mali, demandent les 10 % de graines de coton, produisent par la Compagnie malienne de développement textile (CMDT), octroyé par le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta aux éleveurs sur la campagne 2021-2022. C’était lors d’une conférence de presse animée par les responsables, le jeudi 23 mars 2023, à Bamako.

Peut-on se rappeler, lors du conseil supérieur de l’agriculture tenue en mars 2022, le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta  avait accordé 10 % de la graine de coton aux éleveurs sur la production attendue de la campagne agricole 2021-2022, sous forme de test expérimental.

Alors l'opinion nationale s'interroge où sont passés ces 10 % des graines qui devraient être produites par la Compagnie malienne de développement textile du Mali (CMDT) ?

À ce jour, les éleveurs n'ont pas connaissance sur le sort de l’aliment bétail produit à partir de ces 10 % de graine de coton. « Nous constatons avec regret que nous n’avons pas été associé depuis le départ à l’organisation de la gestion des 10 % de graines de la CMDT pour une bonne gestion et une bonne traçabilité », regrettent les éleveurs du Mali.

Les faîtières de l’élevage au Mali ont exprimé toute leur inquiétude, surtout en cette période de soudure pour les éleveurs. Ils ont souligné que plusieurs facteurs qui rendent l’élevage difficile, notamment, le changement climatique, les difficultés liées au pâturage, l’obstruction des circuits pastoraux. Aujourd'hui, selon les éleveurs le coût élevé de l’aliment bétail s’élève à 300 000 FCFA la tonne et l’insécurité.

Les éleveurs maliens demandent l'implication personnelle du Chef de l’État. « Nous venons demander auprès du président de la Transition d’entrer en possession des stocks de produits aliment bétail pour mieux soulager les éleveurs en cette période de soudure où les prix prennent l’ascenseur ».

Au regard de cette sortie des faîtières de l'élevage qui interpellent le Président de la transition, il faut des explications sur la gestion de ces 10 % de la production nationale de graines de coton qui avait été réservé pour être destiné aux éleveurs. Ces 10 % permettraient de diminuer les prix de l’aliment bétail, et par conséquent de la viande et du lait au Mali, ripostant ainsi pour réduire les effets des sanctions économiques de la CEDEAO sur notre pays, en son temps.

Hamadoun Alphagalo