Suite aux multiples assassinats et braquages et l'inaction du gouvernement du Mali à sécuriser les travailleurs, les différentes centrales syndicales ont décidé d’un arrêt de travail les 8 et 9 novembre 2022.

Dans une assemblée générale tenue le dimanche, 06 novembre 2022, à la Bourse du Travail de Gao, les centrales syndicales (UNTM-GAO, CSTM-GAO et CDTM-GAO) ont pris la décision de cessation d'activité de 48 heures à partir de demain. C'est la montée en puissance de l'insécurité dans la région qui est la principale cause de l'arrêt de travail.

Signalons qu'il est rare que les centrales syndicales de la région de Gao décident de commun accord de faire front commun pour dénoncer une situation fortement « préjudiciable » à leurs adhérents. 

Très préoccupées par la montée en vitesse de l'insécurité dans toutes les régions, elles ont annoncé des mesures qui vont certainement en rajouter aux calvaires des populations si l'État ne change pas le cap dans la lutte contre les ennemis.

Au cours des échanges, les dispositions ont été retenues : un arrêt de travail de 48 heures à compter de demain, mardi 08 au 09 novembre 2022, « durant lesquels tous les services publics et privés seront fermés, toutes les écoles publiques et privées seront fermées. Seul l'hôpital régional, le CSREF, les CSCOM, SOMAGEP, EDM ne sont pas concernés par cet arrêt », ont précisé les syndicats. Notons que les centrales syndicales affirment qu'ils prendront toutes les dispositions nécessaires pour la réussite de cette action et réaffirment leur disponibilité au dialogue pour que des solutions immédiates soient trouvées dans un bref délai.

Hamadoun Alphagalo (de notre correspondant permanent au Mali)