Marc Ulrick Malekou Ma Malekou : « Aucun de mes compatriotes ne souhaite voir ce cauchemar perdurer »
Le président du Mouvement Osons pour l’Afrique nous a accordé une interview. Candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2023, il nous fait son CV dit pourquoi la France ne doit plus continuer à soumettre le Gabon à son diktat.
Vous venez de vous porter candidat à la prochaine élection présidentielle. Peut-être pourriez-vous commencer par vous présenter aux Gabonais avant de demander leurs votes ?
Bien avant de commencer, je tiens à vous remercier pour l’intérêt que vous portez à ma modeste personne et l’opportunité que vous m’offrez de me présenter au grand nombre des mes compatriotes. Je suis Marc Ulrick Malekou Ma Malekou, Président du Mouvement Panafricain Osons pour l’Afrique (MPOA) et également Directeur de publication du multimédia en ligne Mazeleck info. J’ai plus d’une corde dans mon arc comme journaliste dans des rédactions locales. À la Radio émergence comme rédacteur en chef ; journaliste à Africa N°1 ; j’ai été à la Radio Soleil, première radio privée après la conférence nationale de 1990 qui a acté le pluralisme de partis politiques et mis fin au parti unique le Parti démocratique gabonais (PDG). J’ai été également rédacteur à TV+ ; correspondant au quotidien l’Union ; rédacteur en chef à Échos du Nord chargé du pôle numérique et Directeur général adjoint à la radio télévision Nazareth (RTN). En ma qualité de militant des droits de l’homme, j’ai eu le privilège de présider le réseau gabonais des journalistes et des droits de l’homme et l’observatoire national des prisons. Par ailleurs, j'ai eu un passage en politique comme sympathisant au sein du Parti gabonais du progrès (PGP) et militant de l’Alliance démocratique républicaine (ADERE). Aujourd'hui, j'ai passé mes pas en politique avec le mouvement panafricain « Osons pour l’Afrique » dont je suis le président et le porte-étendard à la présidentielle de 2023. Et j’entends prendre part aux élections locales et législatives de cette même année.
Le mouvement panafricain osons pour l'Afrique entend participer aux élections couplées en 2023. Quelles sont vos motivations ?
Deux leviers motivent mon engagement en politique. La prise en otage de notre liberté politique par la Françafrique et ses hommes de paille ici à la tête du Gabon contre la volonté des urnes. Disons que depuis les élections politiques du Gabon dans les années 60, le peuple ne cesse de crier aux hold-up électoraux lors de la désignation par la voix des urnes de leur représentation à la fonction suprême. Léon Mba, Omar Bongo et Ali Bongo doivent de sources concordantes leur présence à la tête du Gabon à l’intervention des lobbies français. Les forestiers français pour Léon Mba. Les réseaux Foccart lors du mandat d’Omar Bongo avant que la nébuleuse Françafrique ne dessine son visage d’hier jusqu’à nos jours. Cette pérennisation de déni de démocratie adossé aux pillages outranciers de notre richesse à la paupérisation du peuple Gabonais et au confinement, à la caricature de pacotille de nos unités de défense et de sécurité est le premier moteur de mon engagement en politique. Le deuxième moteur est ma volonté de tourner la page de ces soixante ans de brouillon, visant à déconstruire la Françafrique et acter la refondation du Gabon. Une refondation qui passe par la fin des accords de coopération avec la France qui nous permettra de signer l’acte de décès de la Françafrique, sortir le Gabon du sous-développement chronique en permettant en parallèle une meilleure redistribution des richesses nationales.
A vous entendre parler, on peut bien lire la détermination qui est la vôtre. Mais au-delà de tout cela, pensez-vous sincèrement pourvoir arriver à ce que vous promettez ici ?
Oui, j’y crois et tous les Gabonais d’ailleurs. Car aucun de mes compatriotes ne souhaite voir ce cauchemar perdurer avec le risque de voir notre pays nous échapper au profit des Gabonais de fraîche date. Il nous faut sortir le Gabon de l’emprise de la Françafrique, du clan Bongo-PDG, et l’inspiration légitime des Gabonais qui ne peuvent plus de ce joug esclavagiste sous lequel nous croyons. Je crois dans cette volonté populaire mais encore dans la capacité des Gabonais à y parvenir en dépit du goulot d'étranglement que sont les institutions en charge des élections qui semblent se complaire dans ce flou artistique. Mais seul, la lutte libère, disait l’autre. Et nous ne renoncerons jamais à payer de par notre vie pour faire avancer et gagner la bataille de la libération du Gabon. Vive le Gabon libre et éternel, je vous remercie.
Propos recueillis par Brandy Mamboundou
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