Si les difficultés du football gabonais sont plus médiatisées, il faut reconnaître que le sport gabonais dans son entièreté est à l’agonie depuis plusieurs années déjà. Il reste à se demander si vraiment cette situation connaîtra un jour un meilleur dénouement.

En 2018, des états généraux du sport national avaient été organisés pour trouver les solutions au mal du sport gabonais. Des experts gabonais des disciplines sportives avaient mené une réflexion pendant une semaine en s'attaquant à chaque secteur sportif. Le diagnostic avait été donné en présence du ministre des Sports de l'époque, Alain Claude Billie By Nze, qui devait rendre compte au président de la République et mettre des moyens à disposition.

Quatre ans plus tard, rien n'a vraiment changé. Pire, le sport gabonais va à sa perte. D’abord avec les problèmes d'élections truquées des présidents des fédérations, les problèmes de mœurs, dernièrement mis en relief avec la révélation des pratiques de pédophilie dans les milieux sportifs, les problèmes financiers pour le lancement des compétitions et bien d'autres obstacles à la bonne pratique du sport.

 « Le diagnostic est tombé, le sport gabonais est malade. Nous lui avons prescrit une ordonnance. Il ne reste plus qu'à lui payer le médicament et l'administrer le traitement ». Tel était le message des experts à l'endroit du ministre des Sports. Depuis cette rencontre, le sport gabonais se meurt lentement mais sûrement. A quand la fin de cette agonie ? C’est la question que l’on est en droit de se poser. La réponse des pouvoirs publics est vivement attendue.

Dess Bombe