Monsieur Brice Paillat a remis sa démission en qualité de Ministre des Transports au Président de la Republique... qui l'a acceptée. Le communiqué de la présidence de la République qui annonce cette nouvelle est court, sec. Comme pour mettre fin à une polémique qui enflait ces derniers jours dans l'opinion pour pousser le membre du gouvernement vers la sortie, comme pour satisfaire une demande populaire qui revenait en boucle.

Dans l'opinion, il était clair en effet que le premier responsable de l'hécatombe de la nuit du 8 au 9 mars qui a vu plus d'une trentaine de compatriotes perdre la vie ne pouvait être que le chef d'une administration dont on soupçonnait les carences et les concussions. Il était exigé une plus grande fermeté pour obtenir des explications non plus à ses simples collaborateurs que sont les Directeurs Généraux de la marine marchande mais également à lui-même, l'autorité politique et morale.

La suite ? Cette démission retire au ministre le privilège de ne répondre que devant la juridiction spéciale réservée aux membres du gouvernement. Il redevient simple citoyen et peut être entendu ou  poursuivi, non pas pour une quelconque responsabilité personnelle dans le naufrage, mais comme témoin ou pour dire quel acte de chef il a posé avant, pendant et après le naufrage.

En attendant et pour assurer la continuité de l'administration, son interim sera assuré par le ministre délégué aux Transports.

Elzo Mvoula