Palabres entre Patrick Mouguiama Daouda et Camélia Ntoutoume-Leclercq à l’Education nationale au Gabon : Divorce ou simple scène de ménage ?

Par Nicolas NDONG ESSONO / 01 mar 2022 / 0 commentaire(s)
Ces deux-là ne travaillent plus ensemble pour la République.

Peu importe la réponse à cette question, pour sûr, les deux ministres se regardent désormais en chiens de faïence, ne s’affichant ensemble que pour jouer la comédie au détour d’une photo de famille. Puis, retour dans un quotidien qui ressemble à un enfer pour l’originaire de Ntoum.

Question : entre Patrick Mouguiama Daouda et Camélia Ntoutoume-Leclercq, qui a une patrie de rechange ? Ce questionnement, loin d’être anodin, éclaire un tantinet l’origine de l’arrogance que certains compatriotes affichent envers d’autres. Et au ministère de l’Enseignement supérieur, de l’Education nationale…, cela prend un relief tout particulier dès qu’on scanne la qualité des rapports entre ses deux occupants.

Là-bas, la tension est à son paroxysme entre le ministre et sa déléguée. « Depuis un long moment, révèle une source proche des services de renseignement, nos équipes ont infiltré ce ministère très sensible. Si les cas de corruption, de détournements de deniers publics, de conflits d’intérêts…vont bientôt être révélés au grand public, la mésentente entre Patrick Mouguiama Daouda et Camélia Ntoutoume-Leclercq est un secret de polichinelle. Cependant, le chef de l’Etat et son Premier ministre savent que depuis quatre mois, le premier n’implique plus le second - qui ne voit plus tout qu’à travers les médias - dans les activités du ministère ».

Dans le détail, Patrick Mouguiama Daouda agit en solitaire : il centralise tout, réfléchit, mène des actions sans associer sa déléguée. « Il n'écoute que son ego, assène un fonctionnaire de ce département ministériel. Ses nuits seront hantées par la mort de cette jeune professeure de philosophie. Il manque, comme s’il avait un pays de rechange, de cohérence dans ses décisions. Par exemple, au lieu de résoudre les problèmes actuels des enseignants sans salaire, il lance le recrutement d’autres, y compris au Bénin. Travaille-t-il pour le bien et l’honneur du Gabon ? ».

Dans tous les cas, la tension entre Patrick Mouguiama Daouda et Camélia Ntoutoume-Leclercq est connue de tous. En dehors des rencontres officielles demandées par le Premier ministre ou le président de la République, où l’on peut les apercevoir ensemble, ces deux-là existent désormais chacun de son côté.

Du coup, au regard d’une telle situation, les questions ne manquent pas : connaissant le phénomène des rétrocommissions au Gabon, les entreprises adjudicataires des marchés de construction des établissements scolaires ont-elles fait un partage inégal entre les deux membres du gouvernement ? Camélia Ntoutoume-Leclercq a-t-elle été refusée « d’introduire » aussi ses sociétés dans cette affaire juteuse ? Patrick Mouguiama Daouda aurait-il voulu que son délégué soit un autre Gabonais avec deux patries ? Entre les deux, a-t-il existé une histoire en dessous de la ceinture pour aboutir à une telle mésentente ?

Des questions, toujours des questions et encore des questions.

Vichanie Mamboundou

 

Article du 1 mars 2022 - 10:53am
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