« Plusieurs établissements » construits, calendrier scolaire… : « Tout cela c'est du folklore »
Ainsi parle Joël Nziengui, le délégué national administratif adjoint de la Conasysed, qui balaie d’un revers de main toute la communication faite autour des réalisations de ce département ministériel.
Gabonclic.info : Le ministre de l’Education nationale vient de publier le calendrier scolaire alors que vos revendications ne sont pas toujours prises en compte. Que dites-vous face à cela ?
Joël Nziengui : Tout d’abord, je tiens à vous remercier pour l’intérêt que vous portez à la Convention nationale des syndicats du système éducatif (Conasysed), membre de la centrale syndicale Dynamique unitaire (Du). S'agissant du calendrier que le ministre vient de publier malgré nos différentes revendications, la Conasysed n'a pas vraiment de commentaires à faire là-dessus. Mais si rien n'est fait d'ici là, les enseignants prendront leurs responsabilités. Je crois que la Conasysed a eu à adresser une lettre aux enseignants leur demandant de réfléchir afin qu'à la rentrée, une décision soit prise.
Nous allons convoquer une assemblée générale qui permettra aux enseignants de se prononcer. De toute façon, comme nous l'avons dit dans notre lettre ouverte, chacun devra porter sa croix. Il faudrait que les enseignants comprennent que nous, en tant que syndicalistes, nous ne sommes pas Dieu. Et même Dieu met parfois l'homme face à ses responsabilités pour que ce dernier puisse prendre des décisions. Dieu a donné à chaque être humain la possibilité de prendre son destin en main. Le Syndicat est comme un lanceur d'alerte. Nous ne faisons qu'émettre des propositions. Mais, les décisions se prennent ensemble.
Quelle observation faites-vous des décisions prises par le ministre ?
Le ministre est dans sa logique de pourrissement, dans sa logique de discrimination. Vous voyez bien qu'il s'est entouré d'un certain nombre de syndicats fantoches, c’est-à-dire des syndicats qui n'ont pas de base. On parlerait de plus de 17 syndicats qui se seraient réunis comme pour dire qu'ils sont plus forts que la Conasysed. Dans tous les cas, on juge le maçon au pied du mur. Pour la Conasysed, ce sont des bruits de bottes qui ne nous font nullement peur. Qui n'ont aucune incidence véritable.
Mais comme nous sommes au Gabon, et que les gens aiment ça, c’est-à-dire qu'ils aiment la corruption, ça passe. Pour la Conasysed, il s'agit juste d'une guerre de communication. Vous allez les voir là dans des réunions, ils invitent la presse pour faire croire que tout va à merveille alors que ce n’est pas le cas. Si tant est qu'ils soient véritablement forts comme ils le prétendent, qu'ils convoquent une assemblée générale et on verra le nombre. Même aujourd’hui, ils ont peur d'organiser les élections professionnelles de l'éducation nationale, de la formation, de l'emploi car, ils savent que s'ils le font, la Conasysed sortira vainqueur.
Votre mot de la fin
Il faut juste dire que le ministre et ses syndicats fantoches sont dans leur logique qui est celle de la diversion. On nous traite d'opposants. Ils se cachent derrière leurs soi-disant nouveaux établissements, dont leurs fameux syndicats fantoches viennent faire les éloges en disant qu'en deux ans, ils ont pu construire cinq (5) établissements. Or, Michel Menga en son temps a fait mieux. En conclusion, je dirais que tout cela c'est du folklore. Nous attendons que la rentrée administrative et celle des classes aient lieu. Et on tiendra une assemblée générale. Je vous remercie
Propos recueillis par ELZO MVOULA
Nombre de Commentaires (0)
Faites un commentaire !