Réunis en assemblée générale ce 21 mai, les agents de la Poste SA ont tenu à rappeler, une énième fois, à leur hiérarchie leurs revendications, déplorant au passage le mutisme et l’inaction du président-directeur général (P-DG), Michaël Adandé.

Ils ont réclamé le payement des arriérés de salaire, notamment les mois d’avril et mai et le payement des bonifications sectorielles annuelles conventionnelles confisquées de 2015 à 2020. Ils demandent en plus une gestion transparente des avancements et des carrières.

Le personnel de la Poste SA soupçonne le P-DG d’avoir commis des faits de détournement de fonds. Il en veut pour preuve la fermeture du compte à Orabank et le transfert des fonds dans son compte privé à la Bicig (Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Gabon). Mais également de détournement de biens, par la commercialisation, avec l’aide d’un agent immobilier, des parcelles de Bikélé, aménagées à l’origine pour les agents.

Par ailleurs, le personnel se demande où la restructuration de la Poste SA en est. Pour lui, il se pose un problème de gouvernance à cause d’un P-DG qui semble avoir « un titre foncier donné par le gouvernement » dont il bénéficierait de la complaisance. Leur patience ayant atteint ses limites, les postiers en appellent à l’intervention de la Première ministre dans la gestion de ce conflit social qui, selon eux, « n’a que trop duré ». Ils estiment la direction générale « incompétente sur tous les plans, que ce soit sur le plan du management, que ce soit sur la gestion des fonds publics ».

Preuves à l’appui, les postiers ont signalé qu’ils ont déjà saisi des institutions telles que la Cour constitutionnelle, l’Assemblée nationale et le Sénat. Se refusant à lancer un ultimatum, ils espèrent obtenir gain de cause dans les plus brefs délais.

Dess BOMBE