Pour le Président du Front patriotique Gabonais (FPG), Gérard Ella Nguema, la présence de l’armée française en terre gabonaise ne s’explique plus. « Que protège encore ces militaires de ce pays alors que le Gabon dispose, depuis longtemps de ses propres forces de l’ordre pouvant assurer la sécurité des personnes et des biens ? » Pour répondre à cette question et manifester son mécontentement, l’homme politique gabonais entend organiser une marche visant à protester pacifiquement contre la présence de l’armée française au Gabon. « Une marche qui aura lieu le 24 mai 2022 à partir de 11 heures, sur l’itinéraire Carrefour Camp de Gaulle, entrée Alibandeng ». Peut-on lire dans un courrier adressé à l’ambassadeur de France au Gabon en date du 05 mai dernier et publier sur plusieurs plateformes d’information.

Depuis quelques temps, les relations entre la France et les pays africains, du moins ceux ayant été colonisés par ce pays européen, ne sont plus au beau fixe. Si l’on observe la liste des pays les plus développés du continent, il est triste de constater que ceux de la francophonie arrivent en dernière position. Devant cet état de fait, plusieurs pays francophones demande à leur ancienne puissance coloniale de revoir leurs de coopération. D’autres, encore plus rigides sur la question, à l’instar du Mali et quelques autres nations de l’Afrique de l’ouest, exigent leur départ purement et simplement. La France est continuellement pointer du doigt dans plusieurs dossiers, comme dans les assassinats de nombreux leaders africains, à l’instar de Thomas Sankara du Burkina Faso et de Mouammar Kadhafi (ex-guide libyen). Aujourd’hui, les peuples africains souhaitent prendre leurs distances avec l’Hexagone, qui auraient participé de près ou de loin à la paupérisation du continent noir.

Si jusqu’à présent le sentiment « anti-français » n’est pas encore ressenti au Gabon, il semblerait que cela ne saurait tarder. Gérard Ella Nguema, président du FPG ne cesse d’indexer le pays d’Emmanuel Macron, responsable, selon lui, de la misère du Gabon. Aujourd’hui, il réclame la fermeture de la base militaire française (6ème Bima), dont la présence ne s’expliquerait plus dans le pays indépendant depuis plus de soixante ans.

Elzo MVOULA