Présidence de la République gabonaise : temple des fonctionnaires méprisés
Jusque-là, bien de Gabonais pensaient naïvement que c’était le lieu par excellence où cette catégorie de compatriotes nommés exerçaient dans de bonnes conditions. Grâce à Samuel Ngoua Ngou, la vérité vient d’éclater au grand jour.
Si quelqu’un avait (encore) des doutes par rapport à la manière dont Ali Bongo traite ses collaborateurs, son ancien directeur de cabinet adjoint, Samuel Ngoua Ngou, vient de révéler à la face du monde entier les conditions de travail peu commodes dans lesquelles les fonctionnaires nommés à la présidence de la République exercent.
En effet, il a suffi qu’un supporter de Jean Valentin Leyama publie sur les réseaux sociaux un post dans lequel il loue le courage et la détermination de l’ancien directeur de cabinet adjoint d’Ali Bongo d’avoir démissionné de sa fonction de conseiller politique du président de la République pour que, lui, Samuel Ngoua Ngou, réagisse.
Dans un post en circulation sur les réseaux sociaux le mardi dernier, il écrit : « J'entends ici et là dire que Jean Valentin Leyama aurait démissionné du poste de Directeur de Cabinet Adjoint du président de la République. C'est absolument faux ». Et de poursuivre « Jean Valentin Leyama n'a jamais démissionné des fonctions de Directeur de Cabinet Adjoint du président de la République. Trêve de mensonge. En septembre 2017, tout comme moi, nous avons été relevés des fonctions de Directeur de Cabinet Adjoint pour être nommé Conseillers Politiques du président de la République au cours du même Conseil des ministres. À sa place, c'est Joël Ogouma qui l'avait remplacé. Le 29 juin 2018, à la suite du Conseil des ministres du même jour, nous avons été relevés de ces fonctions ». Voilà pour la précision. Pas que !
Dans le même post, Samuel Ngoua Ngou fait une révélation fracassante : « Pendant toute la période où il a été Conseiller politique, Jean Valentin Leyama n'avait plus de Bureau au Palais. C'est dans mon bureau qu'il passait son temps tous les jours, notamment pour téléphoner ; et mon assistante l'aidait à saisir des documents quand il en avait besoin ». Comme on le voit, le malin que Jean Valentin Leyama faisait au quartier, alors qu’il était maltraité au Palais, n’avait donc aucun sens ?
Dès lors, transi de peur, on comprend pourquoi l’ancien député de Moanda n’évoque pratiquement jamais son passage au Palais. Le secret est donc dehors. Ceux qui travaillent au Palais avec des titres ronflants et roulent les mécaniques dans « les mapanes » vivent donc de telles situations ?
Merci Samuel Ngoua Ngou pour cette révélation ! Qui peut encore douter ?
Nicolas Ndong Essono
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