Régies financières : La honte d’une génération.
Alors que sous Omar Bongo le dialogue avec les partenaires sociaux a toujours permis de résoudre les doléances des agents des mamelles de l’Etat, d’où l’absence de « bruits » dans ce temple de la manipulation des espèces sonnantes et trébuchantes, les gouvernants d’aujourd’hui ignorent royalement une loi humaine : du dialogue jaillit la lumière.
Dans les mamelles de l’Etat, l’atmosphère est tout sauf à la sérénité. Et pour cause, en dehors des revendications des employés liées aux conditions de travail, les retards de paiement des primes et autres fonds communs plombent l’ambiance dans ces lieux où désormais les quadras règnent à tous les étages. Dès lors, on aurait pensé, après l’échec de leurs pères et grands frères à changer positivement le Gabon, qu’ils allaient faire mieux. Que nenni !
Depuis plusieurs années, les régies financières sont devenues un volcan en éruption rythmé par des grèves à répétition. Aujourd’hui, même si tout le monde ou presque est en mode « semblant », la colère ronge les cœurs. Entre les arriérés de primes, l’attente de paiement de celles de février et les interrogations autour de celles payables ce mois de mai, les fonctionnaires des régies financières scrutent le ciel.
Et pourtant, presque de la même génération, les ministres, les directeurs généraux et les partenaires sociaux devraient « normalement et logiquement » parler d’une même voix et suivre une voie unique : celles du respect de la dignité humaine en payant des primes à terme échu ce qui est dû aux agents ; de l’acharnement au travail en refusant les pots-de-vin au détriment de l’Etat ; de graver dans le marbre une harmonie au sein des directions respectives des régies financières ; d’instaurer un dialogue à tous les niveaux… Ceci devrait éviter les soubresauts actuels à l’intérieur de ces endroits chargés d’apporter de l’argent frais au budget de l’Etat. Justement, peu importe l’angle d’observation, l’amorce du dialogue entre l’administration et les partenaires sociaux des régies financières est l’unique voie qui mène à l’accalmie accalmie certaine, gage de l’optimisation des recettes de l’Etat.
Du coup, selon la plupart des agents des régies financières, il revient aux directeurs généraux des douanes, des impôts, des hydrocarbures et du Trésor de comprendre très rapidement la nécessité de mettre en place tout ce qui est possible pour l’optimisation des recettes, à savoir : les conditions et la qualité de vie des agents des régies financière ; le respect des textes en vigueur dans l’exécution des missions régaliennes ; la mise à disposition des moyens pour atteindre les objectifs assignés…
Pour tout dire, alors qu’une société doit impérativement tendre vers le meilleur et le beau, la situation délétère dans les régies financières n’est rien d’autre qu’une honte pour une génération.
Nicolas NDONG ESSONO
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