Reprise des hostilités au CLR : Qui veut déterrer la hache de guerre entre le père et la fille ?

Par Brandy MAMBOUNDOU / 12 avr 2022 / 0 commentaire(s)

La bourrasque qui a secoué le Centre des libéraux réformateurs sans arriver à le briser reprendrait-elle de plus belle ? Des rumeurs insistantes font état d’une campagne de déstabilisation programmée contre le parti du général Jean Boniface Assélé. Qui a donc intérêt à remettre au goût du jour cette rivalité père-fille, à la lepéniste ?

On croyait la hache de guerre pour le contrôle total du CLR définitivement enterrée. Que nenni ! Dans toutes les batailles, dans toutes les luttes, les charognards ne sont jamais trop loin pour espérer une pâture afin de s’empiffrer des restes. Il en est ainsi de la scène politique, où ceux qui sont dans l’arène, ne sont en réalité que des pions qui servent à l’appétit des véritables commanditaires. A défaut d’engager un combat à visage ouvert, ces instigateurs tapis derrière leur scélératesse ont pour vocation d’encourager des protagonistes, qui ne le seraient certainement pas sans les voix de ces oiseaux de mauvais augure. Ainsi en est-il du bras de fer qui oppose aujourd’hui le général Jean Boniface Assélé, président-fondateur du Centre des libéraux réformateurs (CLR) à sa fille Nicole Assélé, éphémère déléguée générale de cette formation politique.

Une situation longuement débattue, aussi bien dans la presse que sur les réseaux sociaux, que des petits malins voudraient remettre sur le métier afin d’en tirer un certain profit. Et pourtant tout a été expliqué et longuement développé concernant la gestion de la formation politique. Une nouvelle hiérarchie nommée depuis mars dernier avait définitivement clos les débats. Mais les hiboux, qui ont intérêt à voir la fille s’opposer au père, ne s’avouent pas battus. Ils savent comment exciter la fille pour l’amener à croiser le fer avec le père. « La guerre est quelques fois nécessaire, mais c’est la honte du genre humain qu’elle soit inévitable en certaines occasions », disaient les penseurs de la Renaissance. Il en est de même aujourd’hui dans cette lutte à usure : c’est la honte à certaines personnes qui osent inciter un antagonisme dans une famille naguère très unie. Que le président du CLR Jean Boniface Assélé refuse de laisser la gestion de son parti à sa fille, ou bien qu’il l’approuve, quel est le mal ? Certainement d’autres personnes malveillantes ont beaucoup à perdre de voir Nicole Assélé se soumettre à la volonté de son père. D’où le sens de « pêcheurs en eaux troubles », qui qualifient bien ces personnages insidieux.

La politique, sous nos tropiques, est un choix. On y va aussi avec ses moyens et non avec ceux des autres. Autrement formulé, ceux qui veulent se lancer en politique pourquoi s’appuyer sur un parti politique qui n’est nullement ni à vendre ni à acheter ? « C’est purement négatif de toujours remettre en cause, c’est en somme la marque des faibles et des incapables », dixit Charles De Gaulle. Ceux qui veulent mettre en cause le choix de Jean Boniface Assélé, qui s’appuie sur son droit discrétionnaire dans la gestion de sa formation politique, ont le choix entre créer leur parti ou adhérer à un autre de leur choix. Au pire, se garder de faire de la politique.

Les rumeurs sur la reprise du bras de fer familial, et qui feraient allusion d’une certaine relance des activités préconisées par Nicole Assélé et son groupe, ne sont purement qu’un mirage. Car, ceux qui tiennent un tel langage ne savent sur quel terrain ils se hasardent. Sinon, entre la théorie et la pratique il y a bien un profond fossé à franchir. Et ceux qui veulent se faire passer aujourd’hui pour les têtes pensantes du camp de Nicole Assélé, s’ils étaient honnêtes, reconnaîtraient qu’ils n’ont jamais rien gagné en politique. Sans quoi, ils peuvent bien étaler leur bilan politique sur la place publique au lieu de se cacher sous des effets d’annonce. Clairement, c’est très simple d’affirmer sur les réseaux sociaux que l’on a participé à une réussite, alors que l’on a été plus un fardeau. Sur le terrain politique, il n’est point seulement besoin de crier ses capacités, mais plutôt d’agir positivement. A cet effet, quel ont été les victoires engrangées par ses opportunistes politiques pour prétendre rendre meilleur le CLR qu’il ne l’a jamais été ?

Mapanga Florence (militante de la première heure du CLR)

Article du 12 avril 2022 - 10:47am
Article vu "en cours dév"

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