Santé : en l’absence de matériels au bloc opératoire du CHU d’Owendo, les patients prennent tout en charge

Par Brandy MAMBOUNDOU / 21 déc 2021 / 0 commentaire(s)
CHUO jugé vétuste aujourd'hui.

Depuis six mois, cette situation perdure parce que le ministre de la santé ne pense qu’à vacciner contre Covid. Alors même qu’il y a urgence dans les hôpitaux du Gabon qui tombent les uns après les autres en décrépitude. Allô « le technicien de la Croix rouge Guy Patrick Obiang Ndong » (Dixit Paul Mba Abessole).*

Nous sommes le jeudi 11 mars 2020. Ce jour-là, le gouvernement gabonais, pas du tout rassurant et rassuré, annonçait la détection d’un premier cas de patient malade du nouveau coronavirus. « Il s'agit, affirmait un communiqué du gouvernement Julien Nkoghe Bekale, d’un compatriote âgé de 27 ans, vivant au Gabon ayant séjourné à Bordeaux ». Depuis cette date, peut-on entendre ici et là, comme si c’était finalement la seule maladie sur terre, le gouvernement n’est préoccupé que par cette pandémie. 

Conséquence, aujourd'hui, plusieurs produits postopératoires manqueraient dans plusieurs structures hospitalières, sans que cela ne préoccupe les plus hautes autorités. Un médecin du Centre hospitalier universitaire d'Owendo (CHUO), lors d'un entretien accordé à Gabonclic.info ce mardi 21 décembre 2021, a dénoncé cet état de fait, en soulignant le calvaire de patients qui se rendent au CHUO pour une opération. D’autant plus qu’il n'y aurait rien sur place pouvant permettre une telle prestation. Les patients ou leurs parents, doivent donc eux-mêmes, acheter le nécessaire. 

« La structure du CHUO n'est pas opérationnelle en tant que telle, pour réaliser les opérations de chirurgie. Les malades paient tout : le linge des chirurgiens, les gants, les compresses, les produits anesthésiques. Il n'y a rien à l'hôpital et c'est comme ça depuis plus de six mois », a dénoncé le praticien, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. 

Contactée par Gabonclic.info depuis la semaine dernière pour avoir sa version des faits, la direction générale n’a pas donné suite à notre demande. Comme pour dire : « qui ne dit mot, consent ».Simplement dit de la maxime latine du pape Boniface VIII (1235-1303) : qui tacet consentire videtur (« qui se tait semble consentir »). Nous y sommes !

Brandy MAMBOUNDOU

Article du 21 décembre 2021 - 10:13pm
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