La dépression peut se résumer par le fait de ne plus croire en soi et de perdre toute envie d’exister. Une étude publiée sur le site www.scienceetvie.com du 25 janvier dernier explique les raisons pour lesquelles la dépression serait plus fréquente chez les femmes que chez les hommes.

Le taux de dépression chez les femmes est plus élevé que chez les hommes, et ce dans tous les endroits où il est mesuré. S’il est probable que des facteurs socio-culturels entrent en jeu, les différences biologiques peuvent également jouer un rôle. Une potentielle explication génétique vient d’être découverte.

Les femmes sont plus sujettes à la dépression, selon l’OMS. Si cette différence est plus ou moins marquée selon les pays, elle reste toujours présente.

D’après une récente étude, la génétique pourrait, en partie, expliquer cette différence. En effet, les chercheurs ont découvert des longs ARN non codant, qui pourraient être des régulateurs de la dépression.

L’ARN est l’étape entre l’ADN et la protéine… Mais certains des ARN produits à partir de notre ADN ne donnent pas des protéines ! C’est ce qu’on appelle l’ARN non codant. Vous avez peut-être entendu parler des petits, ou micro, ARN non codants. Les longs ARN non codant, eux, sont pour beaucoup localisés dans le cerveau, et sont des régulateurs épigénétiques : leur présence a un impact sur l’expression des gènes.

L’ARN non codant découvert a été appelé FEDORA par les chercheurs. Ils ont observé que celui-ci était moins présent dans le cerveau des femmes saines que dans celui des hommes sains. En revanche, dans le cerveau des femmes atteintes de dépression, il était surexprimé. L’ARN était donc présent en plus grande quantité que chez les autres femmes, mais également que chez les hommes ! Or, chez les souris, les chercheurs ont observé que FEDORA favorisait l’anxiété et la dépression… mais seulement chez les souris femelles.

Dess Bombe