SEEG : la formation à reculons

Par Brandy MAMBOUNDOU / 05 avr 2022 / 0 commentaire(s)
La S.E.E.G va désormais envoyer se former son personnel hors du Gabon.

Cette société avait une structure fonctionnelle il y a plusieurs années, pour la formation de ses agents. Aujourd’hui, c’est en Côte d’Ivoire qu’elle va investir pour les mêmes besoins. Une avancée à reculons… Un échec de la gestion des fêtards au pouvoir.

« La SEEG porte à la connaissance des personnes désireuses de participer au concours d’entrée au Centre des Métiers de l’Electricité de Bingerville pour le cycle du Brevet de techniciens supérieur… ». La suite on peut le deviner.

C’est donc maintenant en Côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest, que le Gabon va envoyer se former le personnel de la Société d’Energie et d’Eau du Gabon. Une entreprise qui disposait de son propre centre de formation à l’époque de Jean-Clément Didjob Divungi Di Ndinge. Et l’ironie de l’histoire voudrait que ce soit au Centre des métiers Jean Violas, que la sélection des jeunes Gabonais intéressés par les métiers de l’électricité, se fasse. Quelle belle illustration des avancées que continue à fêter le parti au pouvoir à travers le pays. Pourtant, il s’agit ici dans le cas d’espèce, d’un très clair recul. A l’image des échecs que le Parti démocratique gabonais, sous la très haute impulsion de son Distingué Camarade Président candidat, collectionne depuis l’arrivée aux affaires d’Ali Bongo Ondimba.

Et pourtant, la formation professionnelle est un pilier important pour tout pays qui entend promouvoir son développement économique. Confier à l’expatriation un tel domaine, indique à n’en point douter, qu’on a échoué quelque part. Contrairement aux affirmations de l’ancien secrétaire général Eric Dodo Bounguendza qui écrivait le mois dernier, au seuil de sa porte de sortie de Louis, que «…. Notre grand parti de masse…depuis sa création… ne cesse de sécréter de l’excellence et de la promouvoir au sommet de l’Etat et dans toutes les Institutions républicaines, centrales et locales. Les résultats de cette prise en main de la marche résolue de notre pays, pour son émergence dans le concert des Nations développées, sont largement positifs, voire excellents, si nous regardons avec lucidité d’où nous sommes partis et quelles contraintes nous avons dû surmonter ».

Nous souscrivons à l’appel à la lucidité du nouveau haut-commissaire. Sans nous convaincre de l’excellence qu’il voit, lui, là où transpirent l’amateurisme et l’approximation du pouvoir en place. L’échec tout court. Comme on le voit à travers ce recours aux Ivoiriens, plus lucides que nous en matière d’éducation et de formation professionnelle. Quelle honte !

Nicolas NDONG ESSONO

Article du 5 avril 2022 - 11:45am
Article vu "en cours dév"

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