Sénégal : Prosper Zo’o Minto’o désormais aux commandes de l’ASECNA
La diplomatie des nouvelles autorités gabonaises a finalement porté ses fruits, par la laborieuse élection du candidat porté par le ministère des Transports et de la Marine marchande. Une bataille diplomatique qui a permis de porter un Gabonais à la tête de l’Agence pour la sécurité et la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar.
La bataille aura été rude, ce 27 septembre 2024 à Dakar, où s’était réuni le comité des ministres en charge de l’aviation des pays membres de l’Agence pour la sécurité et la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar (ASECNA). Face aux candidatures du Bénin, du Tchad, de l’Union des Comores, du Burkina Faso, et de la Côte d’Ivoire qui s’est désistée, le 26 septembre dernier au profit du Gabon, c’est finalement le Gabonais Prosper Zo’o Minto’o qui a été élu à l’issue du vote des 19 pays membres pour succéder au Nigérien Mohammed Moussa.
L’élection du nouveau directeur général sera soumise pour nomination officielle à la session du Conseil d’administration prévu pour se tenir avant la fin de cette année 2024. Sa prise de fonction effective va s’effectuer dès le 1er janvier 2025.
Prosper Zo’o Minto’o, désormais directeur général de l’ASECNA, est élu pour quatre ans et pourra être reconduit pour un second mandat de quatre ans en lieu et place du mandat unique de six ans auparavant. Ce changement s’est opéré dès l’entrée en vigueur de la Convention de l’ASECNA adoptée à Libreville en 2010.
Parlant de ce succès diplomatique, il n’a pas eu lieu sans un lobbying actif des autorités Gabonaises, notamment du chef de département des Transports Loïc Moudouma et tout dernièrement à New York par le chef de l’Etat Brice Clotaire Oligui Nguema auprès de ses pairs.
En plus d’être un succès diplomatique à l’actif du CTRI, cette élection a une portée symbolique, vu qu’elle marque le retour du Gabon dans le leadership international où il était absent après la sortie de Philibert Andzembe de la tête de la BEAC en 2009. Même le consensus qui avait porté Daniel Ona Ondo à la tête de la Commission de la CEMAC a fini en eau de boudin.
Il est à noter que l’avènement d’Ali Bongo à la tête du Gabon n’a pas favorisé la promotion des Gabonais à la tête des institutions internationales. Aujourd’hui, le signe indien semble totalement vaincu. Et le Gabon reprend progressivement sa place de plaque tournante de la diplomatie africaine.
Elzo Mvoula
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