Soupçonné de tentative de corruption du Premier ministre : Vincent de Paul Massassa nargue-t-il Rose Christiane Ossouka Raponda ?

Par Nicolas NDONG ESSONO / 05 nov 2021 / 0 commentaire(s)
Rose Christiane Ossouka Raponda et sa dénonciation sans suite.

Oui, répondent en chœur plusieurs observateurs pour lesquels la présence au gouvernement de l’actuel ministre des Hydrocarbures ne s’explique plus. Tant, devant le chef de l’Etat, Ali Bongo Ondimba, himself, la cheffe de cette équipe gouvernementale a dénoncé son comportement déviant.

On peut aimer ou pas Rose Christiane Ossouka Raponda. Il est ici question de respect de l’autorité et des usages du vivre-ensemble. Autrement dit, nommée par Ali Bongo en qualité de Premier ministre, elle porte la responsabilité morale de son équipe gouvernementale. Même si, officieusement et officiellement, tout le monde sait que les nominations sont faites par les hommes de confiance « du moment » - la précision est de taille - du président de la République. Mais de là à la narguer, il y a quelque chose de nuisible dans la République gabonaise. Pourquoi ?

Le 11 août dernier, une date désormais mémorable, et pour une première dans notre pays, le Premier ministre, chef du gouvernement, prenant la parole, dans un cadre solennel, celui du Conseil des ministres où toutes les décisions importantes sont prises, dit, devant le président de la République, que le ministre des Hydrocarbures a fait déposer dans ses bureaux une importante somme d’argent. Un acte qu’elle qualifiera de tentative de corruption. Depuis lors, comme si de rien n’était, Vincent de Paul Massassa vaque tranquillement à ses occupations. Le chien aboie, la caravane passe, dit-on prosaïquement. Justement, croient savoir plusieurs sources, originaire du Haut-Ogooué, ce fils de Franceville bénéficierait des appuis familiaux tapis à la présidence de la République et dans les arcanes du pouvoir pour rester en poste.

Vincent de Paul Massassa dans une salle affaire.

Une posture qui est très loin du respect dû à la parole d’un Premier ministre. Ce d’autant plus que depuis le déclenchement de cette affaire, l’autorité de Rose Christiane Ossouka Raponda est bafouée. A la limite, plus personne ne croit plus en elle et ceci n’est pas de nature à crédibiliser le régime d’Ali Bongo. Bien au contraire, cette façon de faire va détruire le vivre-ensemble. Et pourtant, à l’époque d’Omar Bongo, lors d’un Conseil des ministres sous Paulin Obame Nguema comme Premier ministre, Pierre-Claver Maganga Moussavou, l’un des ministres du gouvernement dont il était le chef, avait manifesté son désaccord avec ses collègues de cette équipe en sortant de la salle et en claquant la porte devant le chef de l’Etat. Le jour d’après, le Premier ministre lui demandait instamment de démissionner. Ce qu’il fit. Et les apparences ont été sauvées.

Comme on le voit, PCMM n’était pas VDPM et Paulin Obame Nguema pas Rose Christiane Ossouka Raponda. Mais tout de même…

Dess Bombe

Article du 5 novembre 2021 - 10:14pm
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