Souvenir : Le jour où Jean-François Ndongou a tué la République.

Par Elzo MVOULA / 31 mar 2021 / 0 commentaire(s)
L'ancien tout-puissant ministre de l'Intérieur Jean François Ndongou est aujourd'hui un simple député.

Le 25 janvier 2011, André Mba Obame prête serment puis forme son gouvernement, formalisant ainsi sa contestation de la victoire d’Ali Bongo à la présidentielle d’août 2009. Jean François Ndongou, au lieu de sanctionner le secrétaire exécutif de l’Union nationale, a dissous le parti… Il ajoutait ainsi un plomb à une République qui battait déjà de l’aile…

La palette d’hommes politiques composant l’Union nationale (UN) à sa création faisait rêver. Elle donnait l’impression enfin que des hommes politiques avaient tu leur ego au profit d’un idéal commun : l’alternance au sommet de l’Etat. Pierre Claver Zeng Ebome, Jean Eyeghe Ndong, Zacharie Myboto, Casimir Oye Mba, Paulette Missambo, etc. constituaient le consortium qui allait mettre fin à la domination du Parti démocratique gabonais (PDG).

Lors de la présidentielle de 2009, trois candidats revendiquent la victoire : Ali Bongo, Pierre Mamboundou et André Mba Obame. Mais les institutions dites républicaines sont plutôt du côté d’Ali Bongo. Ainsi, seul lui peut prêter serment. André Mba Obame ne voit pas les choses sous cet angle. Lui aussi organise sa cérémonie de prestation de serment. A l’époque, Jean- François Ndongou est ministre de l’Intérieur. Plutôt que de condamner André Mba Obame, le ministre de l’Intérieur s’en prend au nouveau parti, qu’il dissout pour « non respect des principes démocratiques, atteinte à la forme républicaine de l'Etat, à la souveraineté nationale et trouble à l'ordre public ».

Jean-François Ndongou est alors au sommet de sa gloire, car il vient de réussir le coup du siècle en amalgamant l’Union nationale et André Mba Obame. Quid de la responsabilité de l’UN dans l’entreprise de son secrétaire exécutif, anciencandidat indépendant à la présidentielle de 2009 ?

Le conseil d’Etat soutient le ministre de l’Intérieur en considérant que l’UN s’est rendue complice et coauteur de l’actede son secrétaire exécutif.Pourtant, grâce à l’abnégation de ses membres, notamment Casimir Oyé Mba et Zacharie Myboto, l’UN est réhabilitée. Mais qui a payé le préjudice de cette injustice ?

Jean François Ndongou est désormais un simple député de Mandji dont personne n’entend plus la voix sur le plan national. Mais au moins, pense-t-il dans son trou politique, il a aidé le PDG à éteindre, sans doute, leur rival, en utilisant les armes dela République.

 

Elzo MVOULA

Article du 31 mars 2021 - 9:08am
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