Tenue annoncée du congrès du PDG : c’est encore flou !

Par Brandy MAMBOUNDOU / 25 nov 2021 / 0 commentaire(s)
Cyriaque Mvourandjiami, le directeur de cabinet politique d'Ali Bongo Ondimba.

Eric Dodo Bounguendza, le secrétaire général (SG) de cette formation politique, aurait agi sans l’imprimatur de Cyriaque Mvourandjiami, le directeur de cabinet politique du distingué camarade président, Ali Bongo Ondimba. Conséquence, cette grand-messe risque d’être purement et simplement reportée sine die. A moins que…

La tenue d’un congrès extraordinaire du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir depuis 1967) était annoncée par monts et par vaux. Au secrétariat général de cette formation politique basé à Louis, la date du dimanche 12 décembre 2021 était avancée pour l’organisation de cette grand-messe politique destinée à recasser « les absorbés et autres proches de Jean Ping », disait-on, ici et là. Dodo Bounguendza et les siens, susurre-t-on, en bon exécutants des hautes instructions du distingué camarade président (CCP) du PDG, s’activaient pour que ce prochain énième raout politique PDGiste soit une réussite dans un contexte de sinistrose généralisée.

Problème, dès potron-minet, la réalité semble très loin de l'image d'Épinal d'un parti discipliné et soudé qui est en vogue de partout. D’autant plus que l’imminence de la tenue de ce congrès a fait ressurgir la guerre des clans qui encercle Ali Bongo Ondimba (ABO), singulièrement celle qui oppose au bazooka Eric Dodo Bounguendza, le SG du PDG (originaire de l’Ogooué-Lolo), et Cyriaque Mvourandjiami (Obamba du Haut-Ogooué), le directeur de cabinet politique du DCP, ABO, himself. 

« Celui-là, je vais le dégager bientôt »

Au plus fort de leur rivalité, la clameur populaire se souvient de cette phrase assassine de Mvourandjiami parlant de Dodo Bounguendza : « Celui-là, je vais le dégager bientôt. » Et du haut de sa toute-puissance, l’actuel président du groupe parlementaire PDG, PCA de l’ANAC (Agence nationale de l’aviation civile), président de la commission permanente de discipline du PDG, etc. avait également menacé les sénateurs du groupe PDG, dont il venait de s’autodésigner président : « Sachez qu’aucune décision dans ce pays ne se prend sans mon accord. »

Aussi par rapport à la gestion quotidienne du PDG, lui, Mvourandjiami, faisait la pluie et le beau temps. Devenant, disait-on, très arrogant grâce au soutien de Noureddin Bongo Valentin, l’ancien coordinateur général des Affaires présidentielles. D’autres indiscrétions faisaient état de ce qu’il racontait à tous ceux qui voulaient l’entendre qu’il était un très proche de Marie Madeleine Mborantsuo, la toute-puissante présidente de la Cour constitutionnelle.

Il se raconte que, ivre de pouvoir, Cyriaque Mvourandjiami osait même ne plus exécuter les instructions de son chef, Ali Bongo Ondimba. Comme ce fut le cas lors des primaires internes au PDG pour le choix des candidats à investir à l’élection des sénateurs et ceux devant être nommés par le président de la République, ce qui avait suscité de nombreux mécontentements.

L’ancien QG de campagne d’Ali Bongo à la Sablière

Selon nos informations, Cyriaque Mvourandjiami et son petit monde auraient pris possession de l’ancien QG de campagne d’Ali Bongo Ondimba à la Sablière et c’est là qu’ils recevraient tous les chasseurs de postes politiques et autres de la République faisant entendre aux uns et autres que c’est lui, Mvourandjiami, l’homme-orchestre pour l’organisation du potentiel congrès du PDG. Parmi les nombreux visiteurs, il y a surtout les « déflatés » de l’ère BLA (Brice Laccruche Alihanga), comme Yves Fernand Manfoumbi, voire des opposants, à l’exemple de Jean Norbert Diramba reconnu comme celui qui  mange à tous les râteliers. Sauf que dans cette histoire de congrès, Ali Bongo Ondimba aurait snobé Cyriaque Mvourandjiami pour instruire directement le secrétariat général du PDG, Eric Dodo Bounguendza. Et Mvourandjiami rue dans les brancards.

A en croire les bruits de couloir, le directeur de cabinet politique d’Ali Bongo Ondimba dit ne pas être au courant de la tenue d’un congrès du PDG le 12 décembre prochain et que celui-ci n’aura pas lieu ; parce que c’est une chimère de Dodo Bounguendza. Mais la chimère semble être Mvourandjiami qui, en tant que DC, n’a pas été mis dans la confidence par son « Patron », qui confie aux rares visiteurs du soir qu’il ne veut plus entendre parler de Mvourandjiami.

Dans tous les cas, entre chien et loup, la tenue du congrès du PDG le 12 décembre 2021 serait en accordéon. Au reste, si l’hypothèse d’un report se confirme, alors il n’y aura plus de doute qu’il existe une crise au sommet du parti des masses.

 

Nicolas NDONG ESSONO

Article du 25 novembre 2021 - 8:18am
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