Face à la propagation de cette pandémie dans notre pays, et au regard de l’évolution dramatique de la situation sanitaire dans le monde, en dehors de l’observation des mesures barrières, la vaccination reste la solution appropriée pour freiner ce virus. Ce choix est tout sauf une option. Explication.

Compte tenu de l’évolution de la situation sanitaire au Gabon, chaque jour, les populations sont inquiètes. Et les chiffres compilés par le Comité de pilotage du plan de veille et de riposte contre l’épidémie à coronavirus au Gabon (Copil) font froid dans le dos pour ne pas dire plus. A titre d’exemple, le 24 mars 2021, 348 nouveaux cas positifs ont été enregistrés, 111 personnes hospitalisées dont 33 en réanimation pour détresse respiratoire, 1 décès de plus (109 au total depuis un an) et, petit bémol, 209 guérisons.

Avec une faible démographie, le Gabon doit tout faire pour éviter davantage de décès. Un mort dans notre pays est un mort de trop. Aussi, face à cette situation et profitant du don de 100 000 doses de vaccin de Pékin, Libreville a entrepris une campagne de vaccination contre la Covid 19. Même si le 22 mars 2021, lors de son adresse à la Nation, Ali Bongo Ondimba rappelait « à tous que le vaccin n’est nullement obligatoire » - laissant chaque adulte responsable devant ses devoirs d’être humain conscient de l’urgence de sauver sa vie –, il n’en demeure pas moins que la vaccination reste la seule voie pour retrouver une vie normale.

Question : si les Gabonais ne se font pas vacciner, que feront-ils ? D’autant plus que les mesures barrières et les protocoles thérapeutiques en cours ont montré leurs limites. Or, de tout temps, la vaccination, qu’elle soit contre la fièvre jaune (protection à vie par antiamaril), la tuberculose (10 millions de morts au XIXe siècle mais la vaccination par le BCG), la méningite (le vaccin antiméningococcique A conjugué)…, a drastiquement diminué le taux de mortalité de ces pandémies dans le pays. C’est dire l’impact positif des campagnes de vaccination contre les fléaux à un moment donné de l’histoire mondiale.

Bien sûr, comme tétanisés par des pratiques d’autocensure qui se transmettent de génération en génération, les membres du gouvernement actuel pèchent dangereusement dans leur stratégie de communication. Signe des temps, dans les média publics, aucun débat n’est organisé sur la gestion de la Covid 19 dans notre pays. Conséquence, dans une Nation totalement clivée, une grande partie des Gabonais doutent des actes de bienveillance du gouvernement. Et pourtant, le vaccin chinois Sinopharm devrait susciter l’optimisme.D’autant plus qu’avec un seul cas local déclaré officiellement depuis le 14 février, la Chine semble voir le bout du tunnel. Même si, faut-il nuancer, les données de ce pays sont loin d’être fiables à 100 %.

Toutefois, au regard de l’inquiétante situation sanitaire dans notre pays, il n’y a pas d’autres choix que de se faire vacciner ! Et cela, au nom de la pérennité de notre Nation !

Vichanie MAMBOUNDOU