Le dimanche 1er mai 2022, un incident majeur se serait produit à la prison centrale de Libreville. Un détenu y aurait perdu la vie au cours d’une bagarre pour une affaire de place. C’est du moins ce que l’on peut lire dans un communiqué de presse de « SOS prisonniers » parvenu à la rédaction de « gabonclic.info » le lundi 02 mai 2022.

Une affaire de place à l’origine de la rixe

Cet événement, démontre, une fois de plus, que la prison centrale de Libreville serait en surpeuplement. Mais comme d’habitude, ce ne serait pas une priorité pour le gouvernement qui semble préoccupé à « inviter Ali Bongo à se présenter à l’élection présidentielle de 2023 ». En effet, il s’agirait d’un certain Mouanda Gloire Emmanuel. « Après le culte, celui-ci a regagné son quartier vers 10 heures. Fatigué, il est allé dormir à la place de sieur Mboubanda Bienvenu, placé sous mandat de dépôt le 22 juin 2015 pour vol avec violence, coups et blessures volontaires. Ce dernier serait le chargé de la sécurité dudit quartier. Quelques minutes après, Mboubanda Bienvenu, voyant son codétenu dormir à sa place, n'a pas du tout apprécié cela. C’est ainsi qu’une rixe entre les deux est déclenchée », précise le document. Avant d’ajouter que Mouanda aurait perdu la vie après avoir percuté un mur.

Une négligence de la part des agents de sécurité

Pour l’ONG que dirige Lionel Engonga, juriste de formation, le manque de surveillance et de négligence serait une raison majeure ayant entraîné le décès de ce détenu. « Pendant la bagarre, où était le chef de quartier Monsieur Okouna Franck ? Où était le chef adjoint du quartier ? Où étaient le chargé de discipline, le commandant de brigade, les éléments de la sécurité et les agents de la sécurité pénitentiaire pour séparer cette bagarre ? » S’est interrogé le leader de « SOS prisonniers ». Avant de préciser que : « Okouna Franck, chef du deuxième quartier et son équipe ont l’habitude de terroriser les autres détenus et laisser ceux-ci se battre entre eux comme sur un ring. Ce chef de quartier n’hésite pas de dire à qui veut l’entendre qu’il fait ce qu’il veut dans ce quartier et qu’il bénéficie du soutien des autorités ».

Fort de ce qui précède, « SOS prisonniers » invite les autorités à revoir les conditions de vie des détenus du Gabon et la capacité d’accueil de cet endroit, avant de présenter leurs condoléances à la famille du disparu. Triste pays !

Constant Mavoungou