Entre prières et peur, les quelques 200 voyageurs de ce vol ont passé de mauvais moments en ce début de semaine. Et pour cause, le commandant de bord (une dame maîtrisant parfaitement son engin) a été contraint de remettre les gaz, tournoyer plusieurs minutes au-dessus de l’aéroport de Libreville, en attendant « le passage des vents violents » (dixit le commandant de bord).

Les passagers du vol Air France de ce matin.

Selon plusieurs passagers contactés par Gabonclic.info, « alors que l’avion amorçait son atterrissage, à presque 20 mètres du sol, il a commencé à tanguer de tous les côtés. Très rapidement, le commandant de bord a remis les gaz, et un membre du personnel navigant a fait constater aux passagers que cela avait empêché l’appareil d’atterrir. Il ajoutera que le commandant de bord (peut-être occupée à manœuvrer pour la sécurité de l’aéronef) allait en dire plus sur la situation ». Justement, quelques minutes plus tard, elle annonçait que les vents violents n’avaient pas permis de finaliser la phase d’atterrissage.

« La procédure de remise des gaz, explique un ancien commandant de la défunte Air Gabon, est l'interruption de l'atterrissage d'un avion en approche finale, qui repart pour un nouveau tour de piste (procédure appelée « Go-around » en anglais) ou un déroutement. Elle intervient sur initiative du pilote ou de la tour de contrôle, quand l'atterrissage n'est pas possible, en raison, entre autres, des conditions météorologiques ».

A en croire certains habitués du ciel, « quoique stressantes, les remises de gaz sont le lot quotidien des personnels aéronautiques ». Tout est donc bien qui finit bien. A la deuxième tentative, le mastodonte a dévalé l’asphalte de l’aéroport Léon Mba sous les applaudissements des passagers, qui venaient de vivre d’inoubliables moments de frayeur.

Nicolas Ndong Essono