Selon un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux ce vendredi 26 avril 2024 par la cellule de communication de la Société d’Exploitation du Transgabonais (SETRAG), un énième déraillement de train s’est produit le 20 avril dernier sur la ligne ferroviaire entre les gares d’Andem et de Mbel dans le département de Ntoum ( province de l’Estuaire). La société parle de « sabotage ».

Les déraillements récurrents de trains de marchandises, survenant chaque semestre, suscitent des inquiétudes quant à la sécurité des infrastructures ferroviaires gabonaises. Si les trains de voyageurs ont jusqu’à présent été épargnés par ces accidents, le récent incident impliquant un train de marchandises a amené la compagnie à pointer du doigt des « présumés djihadistes » comme coupables. Cependant, ces accusations ont suscité le scepticisme de nombreux citoyens.

La société que dirige Christian Magni, actuel Directeur Général crit au « boycott ». « Des actes malveillants ciblés et perpétrés par des individus non identifiés, ont été constatés sur la voie ferrée au PK58 + 900, entre les gares d’Andem et de Mbel. Ces derniers s’en sont pris aux infrastructures ferroviaires en déposant des obstacles sur les rails, dans l’intention délibérée d’occasionner des déraillements de trains. Cet acte aurait pu conduire à des conséquences dramatiques, qui ont pu être évitées grâce à la vigilance et au professionnalisme du personnel de conduite », peut-on lire sur le document.

La société a fermement condamné les récents actes de vandalisme et de sabotage qui ont mis en danger la vie des cheminots, des communautés locales et des passagers des trains. L’entreprise a également annoncé son intention d’engager des poursuites judiciaires pour identifier et poursuivre les responsables de ces crimes. L’état actuel de la ligne ferroviaire, qui remonte à la construction initiale de la voie ferrée, est source de nombreux problèmes, notamment des déraillements et des ralentissements. Un renouvellement complet de la ligne est nécessaire pour assurer la sécurité de l’exploitation ferroviaire et améliorer la fluidité du trafic.

L’inclusion de ce sujet dans le dialogue national inclusif (DNI) par le peuple Gabonais reflète une reconnaissance du rôle crucial que joue le chemin de fer dans l’économie et le développement du Gabon. La ligne constitue un lien de transport vital, reliant les grandes villes et transportant des marchandises et des passagers à travers le pays. Cependant, l’état actuel de la ligne, avec ses infrastructures vieillissantes et ses fréquentes interruptions, entrave sa capacité à contribuer pleinement au progrès du pays.

Brandy Mamboudou