L'ambiance des rapports entre le minstre de l'Enseignement Supérieur et le Syndicat National des Enseignants Chercheurs (SNEC) est très électrique. Au membre du gouvernement qui demande avec insistance aux établissements de lui remonter rapidement les procès verbaux de recrutements, le SNC a répondu en dénonçant une attitude qu'il qualifie à l'occasion de cavalière et de frustrante, d'autant  qu'elle s'accompagnerait de menaces. 

" Face à l'attitude adoptée par la tutelle qui semble aujourd'hui user des menaces afin de forcer les établissements de remonter les procès-verbaux d'auditions, bien évidemment le snec condamne et dénonce cette façon cavalière d'agir pour régler les problèmes au sein de l'enseignement supérieur. Le Snec a toujours dénoncé et cela depuis fort longtemps le fait que les textes qui régissent l'Enseignement supérieur soient foulés au pied par la tutelle ", nous révèle Nathalie Sima Eyi, la vice-présidente du Snec national. Elle estime que le ministre gagnerait tout au contraire à ouvrir une concertation dont les objectifs seraient de réformer tous les textes qui régissent les universités plutôt que d'entamer un bras de fer qui ne profiterait à personne. 

Le SNEC lui propose en conséquence de mettre ses priorites d'actions ailleurs que sur les PV de recrutements. " Plusieurs de nos collègues dans les établissements ont besoin de postes budgétaires. Cela se justifie par le fait que de nombreux Pre-salariés y exercent depuis des années. Certains vont même jusqu'à plus de 10 ans sans avoir un poste budgétaire. Dans une de nos récentes déclarations de presse nous avons déploré le fait que leurs dossiers n'aient pas été retenus par la commission de recrutement. Le Snec condamne cette manière d’agir. Car, il s'agit des problèmes qui impactent la vie de nos collègues. C’est sur ces maux qui minent notre département ministériel que le Snec appelle à un dialogue franc et sans tabou ".

Pour mémoire, les relations entre le ministre et le Snec sont si tendues ces derniers temps que le syndicat a claqué la porte du dialogue social entamé entre les deux. Visiblement, l'heure est toujours très loin d'un apaisement entre les deux partenaires sociaux.

Elzo Mvoula