[TRIBUNE] Gabon : « La Constitution doit être un outil arrimé au vécu et au ressenti du peuple » 

Dans une actualité très fortement perturbée, marquée notamment par les débats houleux autour du contenu de la nouvelle loi fondamentale, il est de bon ton de rappeler des vérités inscrites sur le marbre en ramenant à la surface la réalité des faits incontestables. De tout temps, chaque peuple a bâti le modèle de son vivre-ensemble présent et futur en déroulant le tapis des faits historiques de son existence. Aujourd’hui, les Gabonais sont face à leur propre destin. Après les règnes de Bongo père et fils, chaque fille et chaque fils de ce pays peut objectivement déceler les manquements de leur gouvernance respective pour en tirer les conséquences. Témoin et l’un des acteurs des systèmes des prédécesseurs de Brice Clotaire Oligui Nguema, l’ancien député de la commune de Franceville, Jean Pierre Oyiba fait, dans la tribune libre ci-après, œuvre de pédagogie. Il interpelle – par rapport au contenu de l’article 53 du projet de Constitution - les enfants du Gabon à se départir de l’émotion en évitant « la polémique entretenue par les rhétoriciens ». Dans cette veine, il passe en revue les conditions d’accès à la fonction présidentielle dans certains pays. « La Constitution, soutient-il avec force, doit être un outil arrimé au vécu et au ressenti du peuple pour que ce dernier s’épanouisse dans une Loi fondamentale qu’il aura comprise et qui est en conformité avec son histoire ». Aux oreilles exercées de comprendre. Lecture.

[TRIBUNE LIBRE] « Le Gabon au-dessus de tout : appel à un sursaut patriotique et républicain »

A travers le constat ci-après, notre compatriote Hugues Mbadinga Madiya, ancien ministre sous le règne d’Ali Bongo Ondimba, embouche la trompette de la gravité du moment en mettant chaque fille et chaque fils de ce pays devant ses responsabilités. « La transition, alerte-t-il les militaires au pouvoir, ne doit être ni partisane, ni réactionnaire. Elle ne doit viser qu’un seul objectif : le progrès. Le CTRI n’est pas un parti politique. C’est un organe d’exception dans une période d’exception. Son mode d’action étant la réflexion, le dialogue et l’inclusivité ». 

Pour cet originaire de l’Ogooué-Lolo, « en tant que Nation, nous ne devons pas échouer. Échouer serait une manière de condamner notre pays à l’instabilité et à la régression ». D’autant plus que les Gabonais ont majoritairement adhéré à l’acte posé par les militaires le 30 août dernier. « Je me rappelle, écrit cet acteur politique du PDG, encore de cette image forte d’une jeune fille gabonaise en larmes, murmurant aux oreilles du président de la Transition ; cela montre que le pays tout entier a choisi son camp. C’est le camp de la restauration des institutions, de la restauration de la dignité du peuple et de sa souveraineté ». Voilà qui est dit. Lecture !