« Ce n'est pas au gouvernement d'organiser et de choisir les participants à un dialogue souverain »

Par Brandy MAMBOUNDOU / 05 mar 2024 / 0 commentaire(s)

 

Lors d’un entretien avec la presse, le leader charismatique de la société civil, sous le label Copil citoyen, est sorti de sa réserve pour s’inquiéter de l’organisation du futur Dialogue national. Pour l’actuel Quatrième vice-président de l’assemblée nationale, le gouvernement ne serait pas qualifié pour convoquer les acteurs du Dialogue nationale.

Le Gabon sort de plus de 50 ans de gestion chaotique, entretenue par le Parti Démocratique Gabonais (PDG) et les consensus politiques orientés sur des intérêts personnels. Nous ne pouvons continuer avec les mêmes pratiques, car produisant les mêmes résultats. A moins que l'on refuse de tirer les enseignements de ce qui a conduit notre pays dans cette situation.

Nous ne cessons d'attirer l'attention sur l'organisation de ce grand rendez-vous national qui se veut souverain.

Je répète, nous sortons de loin. Ne reproduisons pas les mêmes erreurs, car le Gabon appartient à nous tous et c'est ensemble que nous devons le redéfinir.

A ce jour, concernant le futur Dialogue national, nous observons des insuffisances :

1) Aucun TDR connu du Dialogue pour définir son format.

2) Aucune campagne de sensibilisation sur les tenants et les aboutissants.

3) Aucun Comité de préparation ou d'organisation connu.

4) Les membres du Gouvernement ont-ils qualité à choisir les représentants au Dialogue nationale parmi les propositions des partis politiques ou de la Société civile ?

C'est parce que le Gabon nous appartient à tous, que nous nous réunirons sous peu avec la Société civile pour tirer les conséquences de ces pratiques qui semblent avoir la peau très dure.

Avant de commencer un quelconque recrutement des participants, les préalables sont :

1) Mise en place d'un Comité indépendants pour l'organisation du Dialogue, présidé par l'Archevêque Jean Patrick IBA-BA, auquel on adjoindra trois (3) représentants des politiques, trois (3) des Forces de sécurité et de défenses, trois (3) de la Société civile, pour un total de dix (10) formant le Bureau du Dialogue. Un décret devant être pris pour la nomination des membres du Bureau.

2) Ce comité sera chargé de définir les termes de références du Dialogue qui feront l'objet d'une publication afin d'informer l'opinion de la trajectoire du Dialogue. Une loi devant être prise pour encadrer l'organisation et la mise en œuvre du Dialogue national souverain.

Ces deux (2) préalables atteints, le reste rentre dans le cadre de l'opérationnel (campagne de sensibilisation, dialogue provinciaux, recrutements des participants, etc...).

On ne peut parler d'inclusion quand l'organisation est exclusive au Gouvernement. Aidons notre pays à se relever.

Geoffroy FOUMBOULA LIBEKA MAKOSSO

Député de la Transition, nommé pour le compte de la Société civile.

Article du 5 mars 2024 - 8:52pm
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