Ce samedi 27 avril 2024, dans le prolongement de la Journée nationale de la femme gabonaise, célébrée chaque 17 avril, les femmes des différents services fiscaux de Libreville se sont rassemblées au bâtiment Arambo. Au menu de ces retrouvailles, inciter les jeunes femmes à prendre conscience du rôle que la population féminine joue dans ce secteur d’activité qui est un pilier important de l’État.

Depuis « le coup de libération », les militaires au pouvoir ont fait de la restauration des institutions et des valeurs leur priorité. C’est dans cet objectif que les femmes regroupées au sein des régies financières, notamment à la Direction générale des Impôts, ont décidé de jouer leur partition.

La table ronde organisée sous le thème « La femme fiscaliste et la restauration des valeurs» met en lumière le rôle crucial que jouent les femmes dans le processus de transition en cours au Gabon. La présence de Ruth Oumou, représentante de la Première dame Zita Oligui Nguema, symbolise l’engagement des autorités envers l’autonomisation des femmes et leur implication dans la reconstruction du pays. « Dans un monde en perpétuelle mutation, où les enjeux politiques, sociaux et économique exigent des capacités et des compétences de plus en plus exigeantes, la femme doit s’arrimer à ses mutations. Mieux, en cette période cruciale de transition, la femme fiscaliste doit jouer un rôle majeur. Il est important d'accélérer l'investissement pour l'autonomisation financière des femmes dans la maîtrise de la fiscalité encore plus dans la restauration des valeurs », a indiqué le Directeur provincial de l'estuaire des impôts, Lola Dulcinette Akoma Ledjelé.

Fabienne Mboyi, Inspecteur principal des impôts, l'une des intervenantes a souligné l’important potentiel des femmes fiscalistes pour contribuer à l’augmentation des recettes fiscales de l’État gabonais. Elle estime que leur dynamisme et leur professionnalisme pourraient permettre de générer « plusieurs centaines de milliards de francs CFA ».

Le harcèlement sexuel en milieu professionnel a également été abordé lors de cette table ronde. Fabienne Mboyi a dénoncé cette pratique qui est plus souvent source d’inefficacité de la gent féminine. Elle a toutefois invité les femmes fiscalistes à ne pas se laisser décourager par ce phénomène et à continuer à s’affirmer dans leur carrière. L’esprit d’équipe, d’éthique et de déontologie en milieu professionnel a aussi été un volet important de ces débats.

Elzo Mvoula