Selon un reportage publié le 25 avril dans le quotidien L’Union, plusieurs chauffeurs de taxi de la ville de Tchibanga, chef-lieu de la province de la Nyanga, ont manifesté à la place de l’Indépendance pour exprimer leur mécontentement face aux contrôles abusifs en cours.

Le racket, une pratique malheureusement courante au Gabon, touche également la ville de Tchibanga. Les taximen en particulier et les transporteurs en général, exaspérés par les extorsions dont ils sont victimes de la part de certains agents des forces de l’ordre, ont décidé de ne plus se taire.

Selon les témoignages, le quartier Mavoundi, dans le deuxième arrondissement de Tchibanga, serait devenu un véritable « parcours du combattant » pour les chauffeurs. Sur une distance d’à peine 1,5 km, ils seraient contraints de passer par de multiples postes de contrôle, où des agents indélicats leur soutireraient des sommes d’argent.

« La situation devient insupportable avec l’abus de contrôle qui sont opérés de jour comme de nuit dans la ville de Tchibanga. Les taximènes sont victimes d’arnaque pendant leurs interpellations. Au lieu de leur demander de présenter les documents afférents à la conduite, on leur exige de saluer le Képi, infraction ou pas et pour cela il faut verser 1000 francs, 6000 francs fois plus » à dénoncé Arsène Nzamba, président du collectif.

Si le Président de la Transition, le général de brigade Brice Clotaire Oligui Nguema a déjà invité ses frères en treillis à mettre certains comportements déviants de côté, cette dénonciation, si elle est avérée viendrait démonter que les vielles habitudes semblent avoir « la peau dure » comme le souligne un vieux dicton.

Brandy Mamboudou