Dans un entretien accordé à la rédaction de Gabonclic.info en début de semaine, Serge Alain Moussounda, secrétaire général adjoint et porte-parole du Syndicat national des agents de la marine marchande (Synamm), s’est longuement exprimé sur les problèmes qui gangrènent le syndicat depuis 2018 et même avant.

La situation de la Direction Générale de la Marine Marchande (DGMM) est préoccupante, comme le souligne le secrétaire général adjoint du syndicat. Le manque de siège fixe depuis près de 4 mois perturbe considérablement le fonctionnement de l’administration et le travail des agents. L’acquisition d’un nouveau bâtiment à la Sablière, bien que nécessaire, semble poser des problèmes supplémentaires. Son état nécessiterait des travaux importants, ce qui engendrerait des dépenses supplémentaires non prévues.

La combinaison d’une infrastructure inadéquate, de ressources de travail insuffisantes et d’un manque de mesures de sécurité appropriées a clairement créé un environnement de travail dangereux, qui a malheureusement culminé avec le tragique incident maritime il y a plus d’un an.

La détention sans procès de Fidèle Angoué, ancien directeur général de cette administration et d’autres cadres de la marine marchande aggrave encore la situation, soulevant des questions sur la régularité de la procédure et la responsabilité. La comparaison avec la tragédie du Esther Miracle souligne la gravité du problème, soulignant que les pertes de vies humaines en mer exigent le même niveau d’attention et de justice que les accidents de la route. « La route tue plus que Esther miracle. Pourtant, les responsable de ces administrations ne sont pas arrêtés » a-t-il fustigé.

Pour terminer, le syndicat national des agents de la marine marchande appelle à l’organisation des états généraux dans ce domaine pour non seulement s’arrimer aux normes de l’Organisation mondiale de la mer mais, aussi de trouver des solutions pérennes pour que ce genre de catastrophe n’arrive plus jamais.

Brandy Mamboudou