Gabon : La fiscalité et les taux élevés des frais de douane seraient-ils responsables de la misère du peuple Gabonais ?
Le jeudi 07 décembre dernier, le Premier ministre, chef du gouvernement de transition, Raymond Ndong Sima, était face à la représentation nationale pour la présentation de sa feuille de route. Le quatrième Vice-président de l’Assemblée nationale, Geoffroy Foumboula Libeka, a relevé quelques zones d’ombre d’importance.
Après la présentation de la feuille de route par le chef du gouvernement, l’honorable Geoffroy Foumboula Libeka a relevé que le gouvernement aurait omis des points importants pour les Gabonais. En effet, pour l’ex-porte-parole du Copil Citoyen, l’on ne peut pas parler de transition sans soulever la problématique de la vie chère qui impacte négativement le panier de la ménagère. Pour lui, le Gabon fait partie des pays ayant un taux élevé de taxes douanières. Une incompréhension, dans la mesure où le pays importe la quasi-totalité de ses produits alimentaires.
D’après les données de la banque mondiale, a expliqué l’honorable député, le Gabon serait le quatrième pays ayant le taux de douane le plus élevé. « Estimer à une moyenne de 16,93 %, contre par exemple 0,59 % pour le Botswana, classé 177ᵉ, comment votre gouvernement compte-t-il lutter contre la vie chère, dans un pays qui importe l’essentiel de ce qu’il consomme avec le taux de douane et une fiscalité aussi élevés ? » S’est-il interrogé. Il apparaît nécessaire de souligner que pendant ces quatre derniers mois, plusieurs produits alimentaires ont connu une hausse de prix inexpliquée. Par exemple, le Nesquik qui était à 1.600 FCFA est aujourd’hui à 2.100 FCFA. Le kilo de dindon qui se payait à 1.500 FCFA est actuellement à 2.100 voire 2.500 FCFA selon le quartier. Et durant ce temps, il y a moins de travail, pas d’augmentation des revenus des ménages. N’est-ce pas la mort par la famine programmée ?
« Trop d’impôt tue l’impôt », disait l’économiste contemporain américain Arthur Laffer. Le gouvernement devrait revoir cette copie. Pourquoi cette hausse des prix ? Le peuple gabonais serait-il condamné à payer la mauvaise gestion du régime d’Ali Bongo ? Sinon, pourquoi les responsables de cette crise ne sont pas interpellés ? Comment la population, qui ne réclame que le strict minimum, va-t-elle vivre dans ces conditions ? Finalement, des dirigeants et du peuple, qui vivait au-dessus de ses moyens ? Voilà des questions qui méritent des réponses dans l’urgence.
Elzo Mvoula
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