Le vendredi 1ᵉʳ décembre, le Syndicat national des agents de la Marine marchande (Synamm) a tenu un point de presse à Libreville. Cette déclaration fait suite à une première qui n’aurait retenu aucune attention de la part des plus hautes autorités du pays, ce malgré les dangers qui planent sur ce secteur très sensible.

L’ère de la restauration, tant prônée par le Comité de transition pour la restauration des institutions, devrait prendre en compte les interpellations des partenaires sociaux au sérieux. Encore plus celles des secteurs sensibles, à l’instar de la Marine marchande. En effet, pour le Syndicat national des agents de la Marine marchande, « mieux vaut prévenir que de guérir » les catastrophes qui endeuillent plusieurs familles. « Certains événements douloureux qui se sont produits dans la vie d’un être humain ne méritent pas d’être rappelés. C’est le cas de la catastrophe d’Esther Miracle, qui a endeuillé toute la nation en mars dernier et dont les souvenirs sont encore présents dans les mémoires », a indiqué Boungou Yolla Servais, le secrétaire général de ladite formation syndicale.

Outre le naufrage d’Esther Miracle, les partenaires sociaux fustigent la qualité du service de la signalisation maritime qui ne serait pas des meilleurs. Aujourd’hui dans ce service, les agents déplorent « le non-paiement des arriérés des frais de visite, la subdivision de l’Ogooué-Maritime est sans électricité ni eau, la subdivision du Moyen-Ogooué est fermée, plus de bouées sur nos chenaux d’accès aux ports et tout le long du fleuve Ogooué, Lambaréné, et Port-Gentil ». Sur les audits des organisations internationales, en ce qui concerne le droit maritime, le Gabon serait au « rouge ». Des enquêtes révèlent plusieurs anomalies. Que dire des primes de rendement, des conditions de travail précaires et bien d’autres maux ? C’est donc fort de ce constat accablant que le Synamm vient tirer, une énième fois, la sonnette d’alarme pour éviter une catastrophe de trop.

Elzo Mvoula