Gabon : Le Collectif des autochtones de Nfoulezem en colère
Le dimanche 15 janvier 2023, le Collectif des autochtones du village Nfoulezem, entre les parcs nationaux de Pongara et de Wonga-Wongue (département du Komo-Océan) dans l’Estuaire, est monté au créneau pour dénoncer le comportement de l’ancien bureau de l’association « Mekok-Me-Bone » après plus de six longues années de mal-gouvernance de leur forêt communautaire. A les entendre, plusieurs autorités n’auraient pas joués franc jeu dans l’affaire.
Dès son arrivée à la tête du pays, Ali Bongo avait certainement voulu le développement du pays, à en lire les différentes décisions prises dès son premier mandat. Parmi celles-ci, le numéro un Gabonais avait opté pour le développement des villages et des communautés par les populations elles-mêmes. Il a été question, pour ces dernières, de se constituer en association pour gérer, le tout sous la supervision des préfets et des gouverneurs. Si jusqu’ici tout va bien dans d’autres provinces, ce ne serait pas le cas dans l’Estuaire, plus précisément au village Nfoulezem, où la gestion de l’association de fonds et le développement de la localité auraient été faite d’une manière peu transparente.
Pour certainement éviter de justifier un bilan quasiment inexistant, le bureau sortant aurait organisé une rencontre avec les populations « en catimini » il y a quelques jours pour mettre en place un nouveau bureau. Ce, alors que le comité de crise, mis en place par le gouverneur et le préfet, n’avait pas encore rendu le rapport de son travail. D’où la colère.
En effet, le week-end dernier, les fils et filles du village Nfoulezem, ont exprimé leur mécontentement après la supposée assemblée générale qui y aurait lieu pour élire le nouveau bureau de l’association « Mekok-Me-Bone » alors même que les conclusions du comité ne sont pas révélées. « Aujourd'hui, Pendant une nous atteignons la convocation de l'assemblée générale de restitution, nous apprenons que le bureau sortant a organisé une assemblée générale, au cours de laquelle le bureau sortant a transmis le flambeau à quelqu'un d'autre. Nous sommes surpris, indignés par ce comportement. Et nous considérons que ces personnes ne méritent pas de parler au nom de l'association », a dénoncé Minkantg victor, président du comité.
Pour Ngnindong Colette, doyenne du village, « Nous étions averti depuis notre rencontre avec le préfet. Nous étions avertis que quelque chose allait se faire. Mais on n'a pas voulu intervenir. Nous avons voulu les laisser aller jusqu’au bout de leur bêtise ». Aujourd'hui, outre les pots de vin qui auraient eu lieu entre les autorités et l'équipe de l'association qui souhaite se maintenir au poste, le collectif des « indignés » invitent ces derniers à revenir sur les rails. Dans tous les cas, ils se réservent le droit d'ester en justice l'ancienne équipe dirigeante de l'association violation des textes et gestion « caduque ».
Voilà des faits qui pourraient encore entacher la gouvernance d'Ali Bongo, si rien n'est fait pour ramener la sérénité dans cette affaire par les concernés.
Elzo Mvoula
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