Depuis quelques années, le phénomène des enlèvements a constamment défrayé la chronique. À un tel point que certains parents sont souvent dans l’obligation d’accompagner leurs progénitures dans leurs différents déplacements (écoles, salles de jeux et autres endroits de divertissement).

Entre les vraies disparitions et celles qui relèvent de la chimère, la situation est encore plus préoccupante depuis l’avènement des réseaux sociaux. Comment ramener la quiétude dans le pays et comment mettre un terme à cette propagande d’enlèvements factices ? Ce sont là des questions auxquelles des réponses concrètes sont attendues. En effet, plus un mois ne passe sans que l’on ne lise des publications sur les réseaux sociaux une information de supposée disparition d’enfants et même parfois de personnes moins jeunes.

Le choix des réseaux sociaux

Dans le passé, l’on a vécu une histoire de « voiture noire » qui enleverait des personnes, principalement des enfants. Et cette information était transmise de bouche-à-oreille (téléphone arabe). Mais depuis l’avènement d’internet et la floraison des réseaux sociaux, certaines personnes passent par ces moyens de communication pour donner des alertes, au détriment des postes de police, qui sont pourtant les lieux indiqués pour constater une disparition ou un enlèvement. Ce qui rend parfois la tâche plus difficile aux enquêteurs à qui échoit le devoir de démêler ces confusions. D’autres reprochent souvent la lenteur des forces de l’ordre dans le processus de recherche, qui évoqueraient régulièrement le « manque de carburant ». Or, si la disparition est avérée, l’espoir de retrouver la personne en vie se réduit considérablement avec des publications tous azimuts.

Les fausses alertes

Dans certains cas, on retrouve des fausses alertes. Comme par exemple, des jeunes filles qui se donnent le loisir de découcher et devant l’inquiétude de représailles parentales, font fréquemment le silence autour de leurs méfaits. Les parents, dans l’ignorance de la réalité, n’ont d’autres choix que de poster les photos et des messages affolants sur les réseaux sociaux, notamment sur Facebook ou WhatsApp pour retrouver leur enfant. Souvent, après quelques jours de recherches, la personne concernée réapparaît pour donner signe de vie avec une explication biscornue.

Un véritable écheveau à démêler le vrai du faux. Il serait donc judicieux que les pouvoirs publics se penchent réellement sur ce phénomène, qui participe à ternir davantage l’image du Gabon. Car, comment peut-on faire la promotion du tourisme, si les visiteurs ont le sentiment de se lancer dans une aventure hasardeuse ? Tout comme dans le secteur des investissements étrangers, les bailleurs de fonds devraient être rassurés que leurs investissements ne souffriraient d’aucun péril, le pays étant sécurisé. À l’État de corriger, par tous les moyens, cette mauvaise manie des parents et de leurs progénitures, à rebrousse-poil de la bienséance, qui cause plus de mal au pays par un simple manque d’éducation et de Responsabilité.

Elzo Mvoula