Enseignement supérieur : L’UOB n’a pas commencé l’année universitaire 2020-2021.

Par Vichanie MAMBOUNDOU / 11 mai 2021 / 0 commentaire(s)
Le ministre Mouguiama-Daouda va-t-il recevoir Ovono Ebe pour trouver une issue à la crise qui sévit à l'UOB?

Retard à l’allumage. Le 29 avril dernier, la première université du Gabon, l’Université Omar Bongo (UOB), n’a pas lancé l’année 2020-2021 comme annoncé par le ministre de l’Enseignement supérieur, le Pr Mouguiama-Daouda.

Dans un communiqué, début avril, alors que les inscriptions des nouveaux bacheliers devaient commencer le 12 avril et exclusivement en ligne, selon les directives de la secrétaire général de l’UOB, le ministère de l’Enseignement supérieur annonçait le début d’année académique au 29 avril.

Mais le Syndicat national des enseignants-chercheurs et chercheurs (Snec), principal syndicat de l’enseignement supérieur public, s’était réuni le 26 avril en assemblée générale pour répondre au calendrier du ministre. A l’unanimité, les enseignants-chercheurs ont dit ne pas suivre ce calendrier, ont souhaité boucler l’année 2019-2020 et conditionné le démarrage de l’année 2020-2021 à la satisfaction des doléances qui traînent sur la table du gouvernement depuis belle lurette. Parmi elles, le reclassement des enseignants- chercheurs après Cames (Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur), l’épurement de la dette de l’université envers les enseignants, les installations sanitaires pour lutter contre le coronavirus, l’enseignement en ligne, etc. Aux dernières nouvelles, le recteur, toujours intérimaire, le Pr Mesmin Noël Soumaho, aurait répondu en matière sécuritaire. Il projette une police universitaire grâce au détachement d’une douzaine de gendarmes devant assurer la sécurité de l’enceinte universitaire, jusqu’aux trous de la barrière jouxtant le boulevard Triomphal et le quartier Pleine Orety. Quant à l’argent, il dit chercher une solution.

Côté ministère, Mouguiama-Daouda serait dans un désarroi total car il n’a pas un début de réponses aux revendications légitimes de ses collègues. Du coup, dans cette première manche, c’est la section Snec-UOB, présidée par le Pr Mathurin OvonoE be, qui semble remporter le bras de fer. Ce qui laisse planer le spectre d’une année blanche 2020-2021 dans un pays où le coronavirus n’a pas fait de ravages. L’année 2019-2020 n’est pas encore achevée. Le temple du savoir est devenu le temple de la folie.

Vichanie MAMBOUNDOU

 

Article du 11 mai 2021 - 5:50pm
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