La visite du général Brice Clotaire Oligui Nguema à la ferme agricole de Ntoum, ce lundi 15 avril 2024 met en lumière les profonds problèmes qui gangrènent la Société de transformation agricole et de développement rural (Sotrader). Cette entreprise, naguère prometteuse, est aujourd'hui au bord du gouffre, symbolisant par là-même les maux qui affectent la société gabonaise.

La Sotrader, fruit d’un partenariat public-privé entre le gouvernement et Olam, avait pour ambition de stimuler le développement agricole du Gabon. Dotée d’un budget conséquent de 76,108 milliards de FCFA, elle devait jouer un rôle crucial dans la modernisation du secteur. Malheureusement, les espoirs placés en cette société se sont dissipés. Des années de gestion opaque et de mauvaise gouvernance ont conduit à son effondrement. La situation actuelle est un triste reflet de la corruption et de l’incompétence qui ont gangréné le pays sous le régime d’Ali Bongo.

La Sotrader n’est qu’un exemple parmi tant d’autres entreprises publiques ou parapubliques, conséquence de la déliquescence du Gabon. Les infrastructures sont en ruines, l’économie est au point mort et la population souffre le martyr. Le pays a besoin d’une profonde remise à plat et d’une nouvelle vision pour sortir de ce marasme. Le général Oligui Nguema, en tant que président de la transition, a la lourde tâche de redresser la barre. Il devra donc attaquer de front la corruption, véritable calamité de l’économie gabonaise, promouvoir la bonne gouvernance et relancer les secteurs productifs. La tâche est immense, mais elle est indispensable pour offrir au Gabon un avenir meilleur.

Le chemin vers la reconstruction du Gabon sera long et périlleux. De nombreux défis devront être surmontés pour que le pays retrouve sa prospérité d’antan.

Vichanie Mamboundou