Le Gabon, qui dépend des importations de produits alimentaires, est confronté à une flambée des prix qui grève les budgets des ménages. Pour sortir de cette spirale infernale, l’économie rurale pourrait être une alternative heureuse.

Le Gabon tire l’essentiel de son alimentation de l’importation. Cette dépendance vis-à-vis de l’extérieur rend le pays vulnérable aux fluctuations des prix sur les marchés internationaux. Les produits de base, comme l’huile, le poulet, les légumes et les fruits deviennent de plus en plus inaccessibles pour une grande partie de la population. Pour inverser cette tendance, il est impératif de redynamiser l’agriculture gabonaise.

Le retour à la terre ne relève pas uniquement de la responsabilité du gouvernement. Il implique l’engagement de tous les acteurs : les paysans, les transformateurs, les distributeurs et les consommateurs. Encourager la consommation des produits locaux est crucial. Il est nécessaire de changer les mentalités et de valoriser le travail des agriculteurs gabonais.

Pour palier à cette situation, le gouvernement pourrait aussi soutenir les petits exploitants agricoles en leur offrant des formations, des subventions et un accès facile aux intrants agricoles. Diversifier les cultures : c’est-à-dire de ne pas se limiter aux cultures de rente comme le cacao et le café, mais d’explorer la culture vivrière et les potagers pour les produits comme l'oignon, l'ail, la tomate et d’autres légumes.

Relancer des programmes d’élevage en s’inspirant de l’expérience passée de la Société Industrielle d’Agriculture et d’Élevage de Boumango, créée dans les années 70, sont entre autres des pistes de solutions à ne pas négliger.

Brandy Mamboundou