Dans un jeu de questions réponses accordé à la presse, le week-end dernier, marquant la rentrée syndicale du Syndicat des professionnels de la sécurité sociale (Sypross), son leader, Richard Ndi Bekoung n’a pas fait dans la dentelle au sujet du bilan de Christophe Eyi, l’Administrateur directeur général de la Cnss.

À écouter le syndicaliste, Christophe Eyi serait passé complètement à côté de la plaque. Et surtout loin des attentes des travailleurs de la Caisse nationale de sécurité sociale et ses usagers. « Nous constatons pour le regretter qu’aucune réforme n’a été menée sur La refonte de l’organigramme, la refonte du système d’informations, les audits de la comptabilité, des rémunérations, de la dette fournisseurs et des prestations et contrôle physique des bénéficiaires, la redynamisation des structures sanitaires, etc ». A-t-il déclaré. Pire, il estime que l’ADG aurait cependant opté pour un acharnement « sur les agents en supprimant unilatéralement nos acquis sociaux et le dialogue social n’a jamais été sa tasse thé. C’est donc un bilan peu élogieux », a-t-il ajouté.

Aussi, sur la décision de remettre la gestion de la CNAMGS et de la CNSS à la Fédération des entreprises gabonaises, Richard Ndi Bekoung estime que cette décision pourrait être dangereuse à long terme. Une meilleure réflexion serait envisageable. « La Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) comme la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) sont des institutions sociales de la République. L’État ne peut donc pas se désengager au profit de la FEG qui regorge essentiellement des employeurs débiteurs de la CNSS. Comment un directeur général, doté des pouvoirs analogues à ceux du Trésor public, peut-il efficacement recouvrer les créances de la CNSS auprès ses débiteurs qui décideront de sa nomination. Cette idée de remettre la gestion des deux caisses à la FEG est absurde et dangereuse pour les assurés sociaux », a-t-il souligné.

Pour une meilleure gestion de ces deux entités qui ont d’ailleurs uni leurs forces en mettant en place une plateforme, Richard Ndi Bekoung et les affiliés du Sypross sollicitent des nouvelles autorités un dirigeant capable de redresser la structure et de penser « Gabon d’abord ».

Vichanie Mamboundou