Ce mercredi 12 juillet 2023, le président du Parti de Réveil Citoyen (PRC), formation politique de l’opposition, a déclaré sa candidature à la magistrature suprême.

Ali Bongo brigue un troisième mandat. Un mandat de trop d’après de nombreux Gabonais, surtout après un bilan mitigé au sommet de l’Etat. C’est certainement une source d’inspiration pour Thérence Gnembou Moutsona, par ailleurs Vice-président de la plateforme Alternance 2023, à se lancer dans la course au fauteuil présidentiel. « Pour l’histoire, pour nos enfants et pour tous nos compatriotes, qui aspirent à cette nouvelle espérance, le PRC, notre parti, m’a demandé d’être son porte-étendard à la prochaine élection présidentielle et j’ai accepté avec humilité et gravité cet honneur qui m’est fait ». A déclaré le président PRC devant les militants très émus. 

Aujourd’hui, Thérence Gnembou Moutsona et d’autres leaders de l’opposition, en tête desquels Paulette Missambo, de l’Union nationale, Mike Jocktane de Gabon Nouveau, Raymond Ndong Sima, Alexandre Barro Chambrier, du Rassemblement pour la partie et la modernité, Pierre Claver Maganga Moussavou, du Parti social-démocrate et bien d’autres entendent unir leurs forces pour avoir des nouveaux dirigeants au sommet de l’Etat. « Le pays a besoin de nouveaux leaders politiques, qui ne sont liés au pouvoir par aucun pacte, qui ne sont associés ni de près ni de loin à la gouvernance actuelle, qui peuvent encore trouver grâce aux yeux de nos compatriotes désabusés par les va-et-vient incessants du personnel politique entre l’opposition et le pouvoir et qui ont fini de décrédibiliser le personnel politique ». A-t-il déploré en pointant du doigt, sans les nommer, René Ndemezo’o Obiang et Jean Eyeghe Ndong. 

Aujourd’hui, certains pessimistes voient d’un mauvais œil la multiplication des candidatures. Mais en jetant un regard analytique sur ces nombreux compatriotes qui veulent remplacer Ali Bongo à la tête du pays, on voit plutôt une prise de conscience et une réelle volonté des Gabonais de souche bien déterminés qui souhaitent se « réapproprier » leur pays.

Elzo Mvoula