Le président de la République s’est entretenu ce 4 août avec ses conseillers politiques au sujet des conditions de vie des Gabonais.

Le fait est loin d’être courant : la médiatisation d’une réunion (normalement banale) d’un président de la République avec ses conseillers politiques. Sauf que, au regard des nombreuses incertitudes dans le pays, Ali Bongo Ondimba s’est assis, pour une rare fois, avec des collaborateurs jusque-là laissés en jachère, certains n’ayant même pas de bureaux.

Ces compatriotes, forts de leurs expériences diverses et variées, ont probablement relayé au président de la République l’état d’une nation en décrépitude. Notamment : les grèves dans presque tous les secteurs d’activité, la dangereuse haine du Gabonais contre le Gabonais, le réseau routier en piteux état.

Pour sûr, sur la page officielle Facebook de la présidence de la République, certains compatriotes ont réagi à cette rencontre. Morceaux choisis : « M. le Président de la République nous avons foi en votre détermination à hisser nos capacités à la hauteur de nos ambitions pour accomplir de grands desseins pour notre pays ! » (Junior Barro Mangala) ; « Les mêmes choses » (Guy Beyeme) ; « Magnifique rencontre, au bénéfice de l’intérêt général. Soutien total et indéfectible à Son Excellence Monsieur le président de la République gabonaise, chef de l ' Etat, Son Excellence Ali Bongo Ondimba. Félicitations, excellence Monsieur le président de la République gabonaise, nous sommes avec vous totalement.» (Judes Pety Dibaka) ; « Tous les jours amélioration des conditions de vie des Gabonais. Bon sang commencez par les retraités et les jeunes en attente de postes budgétaires et matricules soldes » (Reine Nkoulou) ; « Mes civilités Monsieur le président, je ne sais pas ce que les gens qui sont censés recevoir les courriers font de ça, c’est un problème qu'il faudrait régler, beaucoup de vos compatriotes vous envoient des courriers sans suite » (Boris Mabicke Ma Kombile) ; « Il faut vraiment être aveugle pour croire à ces gens. 13 ans au pouvoir même pas la construction d’une école ou d’une université dans l’ensemble du territoire et vous parlez de préoccupations des populations. Quelles sont ces préoccupations ? Chers Conseillers » (Bagdizo Hova).

Bien au-delà, la clameur populaire espère que ces conseillers politiques, dont le rôle est de mettre le président de la République dans l'état d'exercer au mieux ses fonctions, ont relayé au chef de l’Etat le souhait de bon nombre de Gabonais de le voir convoquer un dialogue inclusif pour repenser complètement notre vivre-ensemble.

Brandy MAMBOUNDOU