A la question de savoir si demain il y aura ville morte, je leur ai dit...
Je leur ai dit qu'il y a longtemps que notre ville est morte. Ce" grand Libreville « de notre Gabon au nombre d'habitants inférieur ou égal à celui de l'arrondissement d'une capitale sœur de la sous-région. Autrement dit, la population qu'un État comme le Gabon peine à gérer est celle qu'un maire de la commune d'un pays ami africain administre les yeux fermés. Faut-il en rire ou en pleurer.
Je leur ai dit qu'il y a longtemps que notre capitale est morte avec son schéma directeur d'aménagement urbain devenu caricatural. Dans notre Gabon où le nombre d'habitants est inférieur ou égal au nombre d'habitants de certaines capitales du continent.
Il y a longtemps que notre ville est morte avec ses différents gouvernements, d'hier et d'aujourd’hui, incapables d'offrir un mieux-être à une population inférieur ou égal à celle que gère un maire sous d'autres cieux sous nos tropiques.
Notre ville est bel et bien morte avec ses promesses non tenues malgré l'immensité de ses ressources. Telle cette commune dans le parc devenue un parc de toutes sortes d'enchevêtrements dans cette Akanda parée de leurre...Enchevêtrement de bâtiments au luxe dérisoire, enchevêtrement de file d'attente de taxis, enchevêtrement de véhicules dans la dictature d'une seule entrée, une seule sortie.
A la question de savoir si demain il y aura ville morte, je leur ai dit que notre ville est déjà morte avec ses routes concassées et ses quartiers spontanés dans ce Gabon où les ministères de la Ville et celui de la Planification ont vécu par leur voluptueuse impéritie.
Libreville est une ville morte parce que vivante par ce caractère d'inaction et d'indolence qu'elle porte avec insolence en se contentant de ce demi-bonheur perceptible par tous.
Notre ville est bien morte depuis que son plus grand centre hospitalier public, confusément appelé "Centre Hospitalier Universitaire de Libreville « externalise à demi-mot le moindre petit diagnostic à la polyclinique Chambrier.
Dans ce" pour ou contre " le 15 décembre, au-delà des clivages politiques, confirme le malaise de ce Gabon devenu mort-vivant par une absence d'amour pour lui.Loin du raccourci du sentiment anti-quelque chose porté en bandoulière par certains, on est en droit de se poser la question de savoir c'est quoi le Gabon, aujourd'hui. J'ai écrit.
Chamberland Moukouama (Communicateur, in sa page Facebook du 12/12/2021)
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