Malgré l’effervescence dans la sphère politique, pour les précampagnes des futures élections générales et l’avènement d’un nouveau gouvernement l’affaire Jean Rémy Yama est toujours dans tous les esprits à Libreville et à l’intérieur du pays.

Le vendredi 11 mars dernier, à Tchibanga, capitale provinciale de la Nyanga, l’Union provinciale de Dynamique Unitaire (DU) dirigée par Yembi Kassa a réuni ses adhérents. Cette rencontre de la branche syndicale avait pour but de dénoncer l’acte « ignoble », qui est l’arrestation « arbitraire » de Jean Remy Yama, qui était sur le point de sortir du pays pour des essentiels soins médicaux. C’est ce qu’on peut retenir du communiqué de presse parvenu à la rédaction de Gabonclic.info le lundi 14 mars 2022.

En effet, l’objet de cette rencontre était de relater aux syndiqués de la province de la Nyanga, la situation exacte que traverse le leader de DU depuis bientôt trois (3) semaines. Revenant sur l’interpellation de Jean Remy Yama, Yembi Kassa n’a pas manqué de souligner qu’il s’agit de mettre en lumière les « dérives flagrantes » en matière de procédures pénales.

Après analyse et moult réflexions, les travailleurs de la province méridionale du Gabon ont tiré une conclusion. « L’Union provinciale de Dynamique unitaire de la Nyanga est arrivée à la conclusion selon laquelle les procédures judiciaires contre Jean Rémy Yama dépassent tout entendement et obéit à l’agenda politique du régime en place déjà mobilisé dans un processus de conservation du pouvoir en 2023. Jean Rémy Yama y est bâillonné pour faire taire les revendications sociales légitimes que le gouvernement refuse de satisfaire, en orchestrant une vaste conspiration politico-judiciaire et médiatique pour le discréditer », peut-on lire dans ledit communiqué.

Enfin, l’Union syndicale met en garde le gouvernement sur les inconvénients que pourraient engendrer de tels agissements et exige dès à présent la libération immédiate de la figure de proue de leur organisation syndicale. A défaut d’une impartialité de la justice, le climat social pourrait être sérieusement ébranlé. Pire s’il était victime d’une malencontreuse situation, alors que ce dernier est injustement maintenu à « Sans famille ».

L’affaire Jean Rémy Yama ne doit faire sourire personne. Bien au contraire.

Brandy MAMBOUNDOU