Le mercredi 30 janvier 2023, dans une vidéo de quatre minutes, le chef d’état-major de Danan Ambassagou a interpellé les autorités locales de la région de Bandiagara sur leur inaction suite à l’attaque terroriste survenue à Segué le dimanche 28 janvier dernier dans le cercle de Bankass.

« Nous gardons le silence pour maintenir la stabilité du pays. Nous sommes sur le terrain, mais nous observons des situations diverses. Alors, nous sommes obligés de sortir du silence, si les autorités ne communiquent pas sur le cas des attaques meurtrières », a déclaré le chef d’état-major de Danan Ambassagou.

Youssouf Toloba, le cauchemar des terroristes au pays Dogon, a demandé aux plus hautes autorités du pays d’engager les hommes qu’il faut pour préserver le bien-être de la population. « Je demande aux cinq colonels de placer les personnes qui sont capables de faire les affaires des populations. Ceux qui aiment ce pays. À leur arrivée, nous pensions qu’ils étaient les meilleurs, mais peu après, ils ont changé de manière. Nous voulons savoir ce qui cloche ? » Toloba a indiqué que les populations de cette zone ont tout accepté pour qu’il y ait la stabilité. Il souhaite cependant, sans faire la différence entre les ethnies, que s’il arrive des dégâts quelque part, il faut que les autorités fassent un acte d’hommage, ne fusse qu’en faisant un simple communiqué ou en se déplaçant sur les lieux du drame.

S’adressant au gouverneur de la région de Bandiagara, Youssouf Toloba demande des explications de son silence suite à l’attaque terroristes des villages de la commune de Ségué dans le cercle de Bankass. Par ailleurs, l’homme du terrain, le chef d’état-major de Danan Ambassagou, dira que de Bandiagara en passant par Macina jusqu’à Farabougou, il n’y a pas de paix actuellement, « personne ne l’ignore ».

« Nous ne parlons pas de ces situations pour ne pas troubler la stabilité. Sinon, nous avons beaucoup de choses à dire. Pourquoi il n’y a pas d’information sur les attaques terroristes qui causent plusieurs morts dans un seul village ? », S’interroge Youssouf Toloba.

Rappelons que l’attaque qui a eu lieu le 27 janvier a entrainé la perte de vie d’une trentaine de personnes dans les villages d’Ogata et Oimbè de la commune de Ségué.

Hamadoun Alphagalo (de notre correspondant permanent au Mali)