Il y a près d’un an, Nicaise Moulombi, 2ème vice-président du Conseil économique, social et environnemental avait porté plainte contre le président de l’institution. En cause, la disparition de la rondelette somme de 135,6 millions de nos francs.

Depuis le début de l’année 2023, René Ndemezo’Obiang a fait son retour au gouvernement en qualité de ministre d’Etat. Un come-back qui avait été perçu comme une fuite pour échapper à la justice. En effet, selon plusieurs sources, la plus sûre étant le 2e vice-président de l’institution, Nicaise Moulombi, René Ndemezo’Obiang aurait fait main basse sur une somme de 136,6 millions de FCFA du Conseil économique, social et environnemental (CESE) à son profit, en passant par des entreprises Elitis Multi-services et DNS Technologie, commises pour des travaux qui devraient être effectués au siège de l’institution, mais qui n’ont jamais été faits. En plus du fait que ces entreprises se sont révélées des prête-noms.

Le libellé du bon de commande porterait sur : travaux de peinture (virement n°8703212 pour un montant de 22.166.527 francs) ; travaux de carrelage (virement n° 8703213 pour la somme de 21.897.787 francs) ; travaux de plomberie (virement n°8703214 pour 22.332.866 francs) ; travaux d’électricité (virement n° 8703215 pour 21.905.299) et l’étanchéité (virement n° 8703216 » pour 16.162.847 francs). Soit un total de 135.637.181 francs CFA.

Le bouillant vice-président avait alors révélé cette affaire au grand jour lorsque René Ndemezo’Obiang trônait encore à la tête de l’institution, pointant un doigt accusateur sur celui-ci pour détournement de fonds. Nicaise Moulombi avait même affirmé, à l’époque, que le CESE connaissait des tensions de trésorerie et qu’il n’était nullement question que René Ndemezo’Obiang, fusse-t-il président, soit à l’abri de poursuites judiciaires.

Aujourd’hui, l’ex-président du CESE devenu a fait un pied de nez à ses collaborateurs et poursuivants, en allant pointer dans l’équipe d’Alain Claude Bilie-By-Nze, son ancien protégé lorsqu’il était ministre de l’Enseignement supérieur, et son ex-ministre délégué à la Communication. Ce qui aurait pour avantage d’échapper à la hargne de Nicaise Moulombi, qui voudrait à tout prix avoir sa tête auprès des juridictions compétentes. Mais c’était sans compter avec les ruses de l’écureuil, connu aussi pour ses dribbles.

Membre du gouvernement, René Ndemezo’Obiang échapperait à des poursuites judiciaires. La fin justifiant les moyens, Le Capo peut se vanter d’avoir pu se sortir à bon compte d’une situation où il risquait un séjour à « Sans-famille ». 

Peut-on conclure à un « Clap de fin » dans cette affaire ?

Elzo Mvoula