Le Président français a annoncé, dimanche 9 juin dernier, la dissolution de l'Assemblée nationale, suite à l'écrasante défaite de la Majorité face au Rassemblement national de Jordan Bardella lors des élections européennes en France. Cette décision a été perçue comme un coup de poker politique et un pari ultra risqué pour son deuxième quinquennat.

Emmanuel Macron a annoncé la dissolution de l'Assemblée nationale, après l'écrasante défaite face au Rassemblement national lors des élections européennes en France. Cette décision a été perçue comme un pari risqué, car elle pourrait conduire à un changement majeur dans la composition de l'Assemblée nationale et éventuellement à une cohabitation, avec la possibilité pour le président de se retrouver en minorité. Il s'agit donc d'une décision qui pourrait avoir un impact significatif sur la dynamique politique en France

Avec 31,5% des voix, selon les derniers sondages de l'institut Ipsos, le RN a en effet frappé un grand coup aux européennes, réalisant son meilleur score dans une élection (hors second tour) et va contribuer de manière décisive à la montée en puissance du camp nationaliste et autoritaire au Parlement européen, principal enseignement du scrutin au niveau des Vingt-Sept. « Nous sommes prêts à exercer le pouvoir si les Français nous font confiance », a déclaré Marine Le Pen, triple candidate aux élections présidentielles. Son « poulain » Jordan Bardella s'était auparavant félicité d'un « désaveu cinglant » pour le chef de l'Etat, l'appelant à la dissolution de l’Assemblée nationale. Le président du Rassemblement national fait désormais figure de favori pour Matignon.

La liste macroniste de Valérie Hayer, eurodéputée sortante, peu connue du grand public, est en effet reléguée très loin derrière le RN avec moins de la moitié des voix, soit 14,5%. De son côté, La France insoumise « ne craint pas le peuple », a proclamé dimanche le fondateur du mouvement, Jean-Luc Mélenchon. « Puisqu'il y a une élection, c'est l'occasion de réaffirmer très haut et très fort, que quand on est insoumis et insoumise, on ne craint pas le peuple. C'est le contraire », a-t-il certifié.

Pour rappel, Emmanuel Macron, Charles de Gaulle, François Mitterrand, ou encore Jacques Chirac avaient eux aussi pris pareille décision, avec des fortunes diverses.

Brandy Mamboundou