Du 08 au 10 août prochain, la société civile entend organiser un congrès constitutif du consortium sur la transparence électorale et la démocratie au Gabon. L'objectif de cette rencontre initiée par Georges Mpaga, président du Réseau des organisations libres pour la bonne gouvernance (Rolbg), est de coaliser et mutualiser les organisations de la société civile pour des élections démocratiques et transparentes au Gabon.  

Personne n’a oublié les évènements malheureux qui ont suivi la proclamation des résultats de l’élection présidentielle d’août 2016. Résultats douteux, casses, actes de vandalisme, meurtres, attaques du quartier général de Jean Ping qui continue d’ailleurs de revendiquer sa victoire… Bref, la liste est longue. Plus personne ne voudrait vivre cet épisode. Pour cela, de la Cour constitutionnelle au parti politique, chacun essaie tant bien que mal d’améliorer le processus électoral. Le mois prochain, le tour revient à la société civile de mettre du sien. Le Rolbg, Brainforest, le Club 90 et la Dynamique oscaf avec le soutien du National democratic Institute (NDI), envisagent de lancer un projet dénommé « appui à la transparence électorale et à la démocratie au Gabon (Padts) ». 

Ce projet vise à déployer au Gabon et à l'international une grande campagne de mobilisation, de sensibilisation et de plaidoyer dont les principales articulations permettront de réaliser les interventions stratégiques destinées à crédibiliser le processus électoral, à obtenir l'inclusion de la société civile et contribueront à la construction et à la consolidation de la démocratie au Gabon. Ce congrès, premier du genre au Gabon et dans la région Afrique centrale, entend regrouper plus de 300 participants, soit environ 250 organisations et leaders de la société civile de la diaspora gabonaise, des partis politiques, des institutions nationales et internationales et le corps diplomatique. 

Durant ces assises, un dialogue ouvert et direct avec les forces politiques débouchera sur la signature d’un mémorandum d’entente entre ces derniers et les organisations de la société civile. Au terme du congrès, les participants adopteront la feuille de route de la société civile en vue de la transparence et de la crédibilisation des élections présidentielles de 2023 au Gabon. Reste maintenant à savoir si les recommandations de cette table ronde auront un effet positif car, au Gabon, ce ne sont pas souvent les assises et les conférences qui posent problème, mais plutôt l’acceptation des résultats des urnes. 

Vichanie Mamboundou