Le vendredi 07 juin dernier, plusieurs syndicats de la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), regroupés en collectif, ont déposé un préavis de grève sur la table de la direction générale, conformément au code du travail en République gabonaise. Cette décision fait suite au mutisme des responsables de cette multinationale et conséquemment au résultat d’une assemblée générale. 

Depuis l’arrivée du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) au pouvoir le 30 août dernier, des salariés gabonais ont décidé de se « rebeller » contre les employeurs qui ne seraient pas à l’écoute de leurs personnels. Et dans cette vague de contestations, la Comilog n’est pas en reste. En effet, après deux réunions tenues les 27 et 29 mai dernier entre les leaders syndicaux et leurs bases à Owendo  et à Moanda (Haut-Ogooué), un préavis de grève d’avertissement a été déposé sur la table de Léod-Paul Batolo, Directeur général de ladite compagnie minière, très critiquée ces derniers temps. 

Dans ce mouvement de grève qui pourrait prendre effet du mercredi 19 juin au vendredi 21 juin prochain, les employés fustigent la non-prise en compte par la Direction générale des 17 jours d’arrêt, liés à l’incident majeur du pont de la Dilo, dans le calcul de la prime. À cela s’ajoute l’avarie du même pont, qui serait un fait extérieur à la Comilog et les efforts non quantifiés des employés. Soucieux de préserver le dialogue, les partenaires sociaux espèrent toujours une réaction favorable de la tutelle.

Elzo Mvoula