La question du chômage des jeunes, véritable bombe à retardement contre la stabilité et le développement du Gabon, a été au cœur des discussions lors de la conférence de presse du 19 avril dernier à Angondjé. La sous-commission infrastructures et équipements de la commission économie a mis en lumière l'urgence de trouver des solutions idoines pour endiguer le fléau du chômage.

Parmi les propositions issues des échanges, le retour à la terre s’est imposé comme une piste majeure des solutions pour créer des emplois. L’agriculture, secteur névralgique pour la sécurité alimentaire du pays, recèle un fort potentiel d’emplois pour les jeunes. En prenant à bras-le-corps la formation des jeunes et en les accompagnant dans l’entrepreneuriat agricole, le chômage peut être résorbé et une issue favorable à la redynamiser l’économie rurale. En développant une agriculture locale performante, le Gabon pourrait venir à bout de sa dépendance aux importations alimentaires, tout en stimulant la production locale et en améliorant la balance commerciale.

Ainsi donc, il est nécessaire de mettre en place des programmes de formation adaptés aux besoins du secteur agricole, en collaboration avec les universités, les centres de formation professionnelle et les acteurs du monde agricole. Ainsi, pour y arriver à stimuler le secteur agricole, il faudrait prendre en compte une facilitation à l’accès des jeunes entrepreneurs agricoles aux crédits bancaires pour le financement des activités, en simplifiant certaines procédures d’acquisition de terres et en mettant en place des dispositifs de facilitation d’accès aux zones rurales.

Il est aussi important de développer les infrastructures rustiques, notamment les routes, les moyens de stockage et les systèmes d’irrigation, pour améliorer la productivité agricole et faciliter l’écoulement des récoltes. Il est aussi nécessaire de permettre un meilleur accès aux marchés pour les producteurs agricoles, en favorisant les circuits courts et en prévoyant la transformation et la commercialisation des produits locaux.

Le dialogue national inclusif a permis de lancer cette dynamique, il est maintenant essentiel de passer à l’action pour concrétiser ces propositions et offrir un avenir prometteur à la jeunesse gabonaise.

Vichqanie Mamboundou