Il y a déjà trois longues années que la dernière promotion de l’Institut national de formation d’action sanitaire et sociale est sans affectation. Ne pouvant plus supporter cette situation d’inactivité involontaire, ceux-ci ont décidé d’observer, depuis bientôt une semaine, un sit-in devant le ministère de la Fonction publique.

Depuis une semaine, les diplômés de la dernière cuvée de L’INFASS sont en sit-in au ministère de la Fonction publique. Ils veulent être situés sur leur carrière professionnelle et la position de leur dossier, qui n’aurait pas bouger d’un d’iota. Dans un entretien accordé à notre rédaction, l’un d’eux a déclaré ne rien comprendre de ce qui se passe malgré les multiples interpellations. « Depuis bientôt trois ans, nous sommes assis à la maison sans aucune nouvelle. Nous ne comprenons pas qu’après avoir terminé nos études et soutenus nos thèses, l’on ne nous dit rien concernant nos situations administratives. Nous avons d’abord observé un premier mouvement d’humeur à la Direction centrale des ressources humaines du ministère de la Santé. Là-bas, on nous a fait comprendre que nos dossiers sont à la Fonction publique. C’est pourquoi nous sommes ici pour avoir des nouvelles à ce sujet. Sans ça, nous passerons les nuits ici », a-t-il averti.

Le climat social au Gabon est des plus tendus à quelques mois des élections multiples à venir. En effet, il y a d’un côté les retraités qui réclament les meilleures conditions de vie, par le règlement régulier de leurs pensions-retraites. D’un autre côté, les agents de la mairie de Libreville qui dénoncent des conditions de travail précaires. Idem au ministère des Eaux et forêts, où des agents observent une grève générale illimitée depuis belle lurette. Il y a peu, les agents de la SEEG ont contraint à la démission leur directeur général, Ousmane Cissé, en manifestant bruyamment contre sa nomination à la tête de la société. Ces derniers jours, les mouvements d’humeur concernent les magistrats au sein de leur syndicat, le SYNAMAG. Et depuis près d’une semaine, ce sont les anciens étudiants de L’INFASS qui font le pied de grue devant le ministère de la Fonction publique. D’autres foyers de tension sont constamment signalés dans d’autres administrations.

Le président de la République, Ali Bongo qui, lors de son déplacement à Owendo, en fin de mai dernier, avait promis du travail à l’ensemble de la jeunesse lors de sa rencontre avec plusieurs jeunes de cette commune, devrait d’abord régler la situation professionnelle de ceux qui, malgré leurs diplômes en poche, frappent vainement à la porte de la Fonction publique.

Elzo Mvoula