Ce dimanche 05 février 2023, les partis politiques de l'opposition issue de la plateforme alternance 2023 ont annoncé leur suspension au processus de renouvellement du Bureau du conseil Gabonais des élections (CGE). Une réaction qui intervient juste après la sortie du ministre de l'intérieur, Lambert Noël Matha qui pondait une liste des membres du bureau de cette institution.

La plateforme « alternance 2023 » composée de l'Union nationale (Un), le parti Réagir, le Rassemblement pour la partie et la modernité (RPM), le Parti socialiste démocratique (PSD) et bien d'autres estime que le Ministre de l'Intérieur, après avoir reçu la liste constituée au terme de la concertation, n'en a pas tenu compte et s'est autorisé de choisir les membres de l'Opposition, alors qu'aucune disposition du Code électoral ne le lui permet. Une chose que l'Alternance récuse.

« Nous tenons à souligner que la liste produite par le ministre de l'Intérieur a été faite en considérant la multitude des listes, pourtant dénoncées par ses soins le 31 janvier dernier. Aussi décidons-nous de saisir les juridictions compétentes, dès ce lundi 06 février 2023, pour contester cette procédure en définitive illégale. Autrement dit, ce processus engagé par le ministre de l'Intérieur ne s'inscrit pas dans l'esprit d'apaisement et de transparence électorale souhaitée par le peuple gabonais », peut-on lire dans leur communiqué.

Voilà une décision qui semble montrer une opposition plutôt soudée, n’en déplaise à leurs pourfendeurs. Par contre les agissements du gouvernement, pour ne pas citer le responsable du département ministériel de l’Intérieur, démontrent la volonté manifeste de celui-ci pour désorganiser l’opposition. Car, par ses manières « douteuses » à quelques mois de la présidentielle, rien ne montre finalement la volonté du gouvernement à préparer une élection apaisée.

Brandy Mamboundou