Gabon : les syndicats du ministère des affaires sociales jugent le ministère de l'Éducation nationale illégitime pour la gestion de la maternelle
Ce mercredi 27 septembre, les syndicats des affaires sociales et de la famille ont fait une déclaration au siège de la COSYGA à Libreville. Une déclaration qui avait pour but principal de contester la prise en charge du pré-primaire par l'Éducation nationale.
En effet, ce secteur qui avait toujours été sous la tutelle du ministère des Affaires sociales a été rattaché au ministère de l'Éducation nationale, selon la loi N°038/2023 portant définition et organisation de certaines dispositions de la loi N°10/84 du 30 juillet 1984. Les syndicalistes estiment que cette loi est illégitime dans la mesure où c'est le ministère des Affaires sociales qui a toujours géré les formations des enseignants du pré-primaire et non l'Éducation nationale. C’est donc aux Affaires sociales que revient la compétence requise pour ce domaine.
« Le ministère des Affaires sociales avait la charge de coordonner et d'organiser l'éducation préscolaire au Gabon. Depuis toujours, plus précisément depuis les années 84, ç'a toujours été comme ça. Alors que nous sommes en vacances, nous apprenons que cette loi a été modifiée par une nouvelle loi qui confie les missions des Affaires sociales au ministère de l'Éducation nationale. C'est incompréhensible, cela ne peut pas se justifier. C'est comme si on prenait les enfants et on nous dit que c'est désormais le ministère de la Communication qui va s'en occuper. Ce n'est pas possible ». S'est offusqué Roger Abessolo, porte-parole des syndicats des affaires sociales et de la famille.
Pour rappel, en 2015, l'ancien Premier ministre, Daniel Ona Ondo avait planché sur ce conflit de compétence de la petite enfance entre les deux ministères en confiant finalement la plénitude de ce secteur au ministère des Affaires sociales, au regard de son expertise en la matière.
Brandy Mamboundou
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